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Antan, un
analyseur d'antennes compact... |
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Avant d'aborder la réalisation de l'analyseur, il est
très utile, pour pouvoir comprendre et interpréter les
mesures, de faire un petit rappel simple de quelques
principes sur les antennes.
RAPPEL DE
QUELQUES PRINCIPES SUR LES ANTENNES :
Le but d'une antenne est de
rayonner dans l'espace, sous forme d'un champ
électromagnétique, le maximum d'énergie
fournie par un émetteur, et ceci avec le
rendement maximum. En sachant que tout type d'antenne
a les caractéristiques d'un circuit LC (self
capacité) fermé et parallèle, le rayonnement
maximum se fera quand la fréquence de l'énergie
envoyée à l'antenne sera égale à la
fréquence de résonance du circuit LC, donc de l'antenne.
Pour comprendre comment une antenne constituée d'un
fil électrique peut être assimilée à un
circuit LC, voyons la figure 1.
En (a) nous avons un circuit LC classique. Dans
le cas particulier où L est une boucle unique,
physiquement assez grande, nous avons ce qu'on
appelle une "antenne à boucle magnétique".
En (b) nous écartons les plaques du condensateur.
Si les deux plaques sont assez grandes et
relativement distantes, nous avons une antenne du
style "Isotron", avec des variantes
particulières style "EH".
Pour les antennes citées dans les deux cas ci-dessus,
les principes de fonctionnement seraient un peu
plus complexes, et il n'est pas question ici d'en
débattre vu que ces sujets ont été largement
abordés dans d'autres articles ainsi que sur
Internet.
En (c) nous écartons les plaques au maximum et
nous arrivons à la figure de l'antenne
raccourcie avec self au centre et chapeaux
capacitifs en extrémité.
En (d) nous pouvons supprimer les chapeaux
capacitifs vu que l'allongement des fils
constitue la capacité nécessaire.
En (e) on écarte encore la self centrale jusqu'à
n'avoir plus qu'un fil d'un seul tenant. Et nous
sommes arrivé à l'antenne filaire proprement
dite, qui est toujours électriquement
équivalente au circuit LC du début. Attention,
au point de vue rayonnement, ce n'est pas pareil
pour chaque cas de figure !
Comme un circuit LC, les antennes (sauf bien sûr
les antennes apériodiques) ont une fréquence de
résonance propre, où les composantes réactives
capacitives Xc et inductives Xl ont les mêmes
valeurs mais en opposition de phase de 180°, et
où l'impédance est purement résistive. Et c'est
là, et uniquement là, que le transfert d'énergie
est maximum (schéma "a" de la figure 2).
Dès qu'on s'écarte de la fréquence de
résonance, les valeurs des composantes
réactives ne s'annulent plus. L'antenne devient
inductive (Xl plus grand que Xc) et trop longue
quand on augmente la fréquence de travail par
rapport à la fréquence de résonance (schéma
"b" de la figure 2). |
Inversement,
quand on diminue la fréquence de travail par
rapport à la fréquence de résonance, l'antenne
devient capacitive (Xc plus grand que Xl) et trop
courte (schéma "c" de la figure 2).
Dans ces deux derniers cas, on dit que l'antenne
n'est pas accordée, et il convient de la
modifier pour que la fréquence de travail soit
égale à la fréquence de résonance. Cette
modification peut se faire, soit en
raccourcissant ou en allongeant le (ou les) brin
(s) d'antenne, soit, si la modification physique
n'est pas possible, en y incorporant une
composante réactive (capacité ou self suivant
le cas) pour ramener l'égalité Xl = Xc. Dans le
cas particulier des antennes "Isotron"
ou "EH", on fait varier le nombre de
spires pour arriver à la résonance. BRANCHEMENT DE L'ANALYSEUR
:
Il est impératif, pour
avoir des mesures exactes lors d'un réglage d'antenne,
de brancher l'analyseur directement au point d'alimentation
de l'antenne. En effet, l'introduction d'un
câble d'alimentation de longueur quelconque,
alors que l'antenne est déréglée, faussera les
mesures du fait que ce câble sera le siège d'ondes
stationnaires et jouera le rôle d'un
transformateur d'impédance.
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Pour des mesures
exactes, il faudrait que le câble soit d'une
longueur égale à une demi-longueur d'onde (corrigée
du facteur de vélocité du câble), ou a un des
multiples entiers de la demi-longueur d'onde de
la fréquence de mesure (transformation de
rapport 1/1). Ce qui est rarement le cas dans nos
installations, avec les contraintes que l'on
connaît. Et seulement après que l'antenne ait
été correctement réglée et adaptée à l'impédance
du câble d'alimentation, on pourra connecter un
câble de longueur quelconque, qui alors
travaillera en ondes progressives. |
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REALISATION DE
L'ANALYSEUR : La meilleure
analyse d'une antenne, pour un réglage correct,
se fait au point d'alimentation de celle-ci, sans
passer par le câble ou la ligne d'alimentation.
Transporter un gros générateur HF ou carrément
l'émetteur-récepteur au sommet d'un pylône
relève de l'impossible. C'est pourquoi il vous
est proposé la réalisation de cet analyseur
portatif, incluant le générateur HF, le
fréquencemètre, le pont de mesure et l'alimentation
autonome. La mise au point des antennes complexes,
comme les multibandes, les antennes Isotron et
autres EH, sera un jeu d'enfant avec cet appareil.
Mais il ne se limite pas qu'aux mesures sur les
antennes, il est capable de rendre bien d'autres
services.
Description:
Le but de cette page n'est pas de faire un cours
sur la théorie de fonctionnement des antennes,
vous trouverez votre bonheur dans les ouvrages
spécialisés et sur le Net, mais de décrire la
réalisation complète et la mise en uvre
de cet outil, indispensable à qui veut
sérieusement travailler sur les antennes.
Toutefois, pour une bonne compréhension du
fonctionnement de l'analyseur et de l'interprétation
des résultats de mesures, il est utile de
rappeler quelques principes de base (voir plus
haut).
Voyons la description de l'analyseur. Celui-ci
comporte trois parties bien distinctes : le
générateur HF, le fréquencemètre et le pont
de mesure.
Le générateur HF est conçu autour d'un circuit
intégré dédié à cette fonction, le LTC1799.
Ce circuit a beaucoup d'avantages. Le
générateur intégré est capable de couvrir une
plage de fréquences allant de 100 KHz à plus de
30 MHz (il peut descendre à 1 KHz avec le
diviseur intégré, que nous n'utiliserons pas
ici), et ceci avec un niveau de sortie
relativement constant et assez élevé (5 volts
crête à crête sous environ 50 ohms). Le
réglage de la fréquence se fait uniquement par
la variation de la valeur d'une résistance entre
le +Vcc et la broche 3. Le signal est carré et
parfaitement symétrique, donc n'engendrant que
des harmoniques impaires, mais le niveau de ces
harmoniques est assez faible par rapport au
signal utile et celles-ci n'ont aucune influence
pratique sur les mesures. Le seul inconvénient
est que le boîtier n'existe qu'en format CMS
type SOT23, c'est-à-dire 3mm de long sur 1,5mm
de large, et relativement peu commode à souder.
Mais là encore, rien d'insurmontable, le circuit
imprimé est fourni CMS soudé. Sinon, avec une
bonne loupe, un bon fer et une panne spéciale
CMS, rien n'est impossible (voir figure 6).
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Le schéma du générateur est très simple.
L'alimentation se fait par une pile ou un petit
accu de 9 volts (la consommation totale de l'analyseur,
fréquencemètre et afficheur compris, est de 30
mA). Une diode Led (D1) indique la mise sous
tension. Le régulateur IC2 (78L06) fournit les 6
volts nécessaires à IC1 (LTC1799). Un
potentiomètre multitours (Pot3) permet de
couvrir de 2 à 30 MHz. La mise en série par
interrupteur d'une résistance supplémentaire (R2)
permet une couverture supplémentaire de 1,3 à 4
MHz. Pot1 permet un réglage fin de la fréquence
sur la gamme supérieure. Le signal issu de la
broche 5 de IC1 est dirigé d'une part vers le
fréquencemètre au travers de R3, d'autre part
vers le pont de mesure au travers d'un
atténuateur HF (Pot2). |
Le fréquencemètre utilisé ici est le
modèle employé couramment dans mes émetteurs-récepteurs.
La description se trouve sur cette page.
Mais n'importe quel autre fréquencemètre
couvrant de 1 à 30 MHz et ne consommant pas trop
d'énergie peut convenir. Le pont de mesure (dérivé
du principe du pont de Wheatstone) est un pont de
mesure différentiel. Nous utilisons ici un tore
de ferrite avec un enroulement primaire alimenté
par le signal HF, et deux enroulements
secondaires différentiels. Ces deux enroulements
sont le départ de deux branches constituées d'un
côté par une capacité fixe (C*) et l'objet à
mesurer (Zx), et de l'autre par les éléments
variables, potentiomètre et condensateur
variable. La tension HF est redressée par les
deux diodes au germanium D2 et D3, ce qui permet
de faire dévier le galvanomètre
proportionnellement à la tension HF mesurée. Le
germanium est utilisé ici pour pouvoir redresser
les tensions les plus faibles possibles, ceci
afin d'avoir une meilleure précision aux minima
de lecture. L'équilibre du pont, c'est à dire
une tension HF mesurée nulle au point milieu des
enroulements secondaires, est atteint quand les
valeurs des deux côtés sont identiques. |
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Les valeurs lues à ce moment-là sur les
éléments variables (Pot4 et CV*) nous
renseignent sur les valeurs de la résistance
pure et des composantes réactives de l'objet
mesuré. Pour la résistance pure, c'est-à-dire
la charge résistive réelle, il suffit de lire
sa valeur sur le potentiomètre Pot4. Pour les
composantes réactives, il suffit de voir la
position du condensateur variable. Il faut
préciser que la valeur du condensateur de
compensation C* est égal à la moitié de la
valeur maximum du condensateur variable CV*, ceci
pour avoir l'équilibre (quand les composantes
réactives sont nulles) à mi-course de ce
dernier. Si la valeur de CV* est inférieure à
la moitié de sa valeur maximum, nous sommes en
présence d'une composante réactive inductive (il
faut diminuer la capacité pour compenser la
composante inductive présente sur l'autre
branche), et si cette valeur est supérieure à
la moitié, la composante est capacitive (il faut
rajouter de la capacité pour compenser la
capacité présente dans l'autre branche). Plus
la valeur s'éloigne de la position milieu de CV*,
plus la composante réactive est forte. |
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Montage:
L'implantation et le soudage du LTC1799
sont très délicats. Le dessin du circuit
imprimé a été réalisé de façon à
simplifier l'opération (voir figure 6). Le
circuit est soudé côté cuivre, attention à l'implantation.
Equipé d'une panne très fine spéciale CMS, il
ne devrait pas y avoir de problème particulier.
Après soudage, vérifier s'il n'y a pas de faux
contacts. A défaut, le circuit imprimé avec
composant CMS soudé, est disponible chez le
fournisseur cité en fin d'article. Le
potentiomètre Pot4 sera obligatoirement du type
plastique, sans carcasse métallique (surtout pas
de potentiomètre bobiné qui est inductif !). Le
circuit imprimé ne comporte que le générateur
et le pont de mesure. Le fréquencemètre, relié
par un petit câble blindé, étant sur un
circuit à part. L'implantation du circuit
imprimé ne devrait pas poser de problèmes
particuliers. La liaison avec CV* doit être au
plus court, avec un fil assez gros (de la tresse
à dessouder fait bien l'affaire), ceci pour
éviter d'introduire une composante inductive
faussant les résultats aux fréquences élevées.
Le condensateur variable CV* est un modèle 200pF,
valeur idéale. Si on ne peut disposer d'un tel
modèle, on peut aller jusqu'à 500 pF de
capacité maximum, mais pas au-delà, car les
mesures seraient faussées sur les fréquences
hautes. Bien sûr, la valeur du condensateur C*
doit être la moitié de la valeur maxi de CV*.
Si par exemple vous disposez d'un CV de 400 pF,
la valeur de C* doit être de 200 pF. Si vous ne
disposez pas de condensateur variable, rien n'est
perdu ! il suffit de mettre un strap à la place
de CV* et un autre à la place de C*. |
Vous ne mesurerez que la charge résistive
réelle, mais cela est suffisant dans la plupart
des cas.
Le transformateur T1 sera bobiné trois fils en
main (voir figure 4). Bien repérer les fils,
soit avec des repères couleur avant bobinage,
soit à l'ohmmètre après bobinage. A la moindre
erreur d'implantation, le pont sera faussé (des
lettres de repérage se trouvent sur les schémas).
Le boîtier, de taille quelconque, sera de
préférence métallique pour éviter les effets
de main.
Vérifier le sens de branchement du galvanomètre,
il y a un côté + et un côté -. La pile ou l'accu
de 9 volts sera fixé par un clip à l'intérieur
du boîtier.
Si le fréquencemètre choisi est celui décrit
par mes soins (et disponible chez le fournisseur
cité en fin d'article), il n'y a qu'un strap à
placer sur S3, ce qui inactive toutes les autres
fonctions et affiche la fréquence mesurée. Avec
le nouveau soft adapté à l'analyseur, et
disponible en téléchargement ici,
il n'y a plus de strap à placer. Des 16F84
programmés sont également disponibles.Réglages:
Après vérification de l'implémentation et du
montage, placer Pot2 au minimum de gain et mettre
sous tension.
Tourner Pot3 (fréquences) jusqu'à afficher la
valeur de fréquence la plus élevée (avec l'interrupteur
de gammes fermé). Ajuster P1 pour lire 30 MHz.
Bien que le générateur puisse aller au-delà de
30 MHz, il y est déconseillé de faire des
mesures, elles seront fausses. Vous disposez
dorénavant de deux gammes de fréquences : 2 à
30 MHz et 1,3 à 4 MHz.
Afficher environ 15 MHz. Placer une charge 50
ohms sur la borne de mesure (Zx). Cette charge
pourra être une résistance non inductive de 51
ohms soudée directement sur un connecteur BNC
mâle, ou mieux, une de ces petites charges 50
ohms qu'on trouve dans les magasins d'informatique,
et qui servent de bouchon terminal sur les
réseaux (voir figure 5). Placer CV* à mi-course.
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Augmenter le gain au maximum, et chercher
avec Pot4 (Z) un creux bien franc de l'aiguille
du galvanomètre. C'est la position où la valeur
du potentiomètre est identique à la valeur
résistive de la charge, et donc égale à 50
ohms. Marquer cette position par un repère
" 50 ". Vérifier et parfaire ce creux
avec CV*, et marquer la position de CV* par
" 0 ". C'est le point où il n'y a
aucune composante réactive. Vérifier en
balayant toutes les valeurs de fréquence entre 1,5
et 30 MHz que l'aiguille ne bouge pas.
La plage entre le point milieu de CV* et le
maximum de capacité sera marquée "
Capacitive Xc " et la plage entre milieu et
minimum de capacité sera marquée "
Inductive Xl ".
Pour étalonner le potentiomètre, il existe deux
manières. Soit continuer à utiliser des
résistances aux valeurs remarquables (75, 100,
150, etc.) sur la charge, soit mesurer les
différentes positions du potentiomètre à l'ohmmètre.
Sur le prototype a été monté un potentiomètre
de 250 ohms, mais pour ceux qui sont confrontés
à des mesures d'impédances supérieures, il
peut être remplacé par un modèle 500 ohms.
L'analyseur est à présent réglé et prêt à
être utilisé dans toutes les configurations. Il
faudra prévoir une sangle pour l'attacher, car
en haut d'un pylône, l'appareil a vite fait d'échapper
des mains ! |
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Mesures : Dans ce chapitre
sont donnés quelques exemples de mesure, mais la
liste n'est pas limitative, et il existe de
nombreux sites où on peut trouver d'autres
exemples, bien plus détaillés souvent. Mesures sur les antennes :
Les paramètres importants d'une antenne sont son
impédance (charge réelle) et sa fréquence de
résonance. Ces paramètres se mesurent
directement au point d'alimentation de l'antenne.
Attention à ne pas confondre impédance et
résistance de rayonnement d'une antenne. Cette
dernière est définie par le type, l'emplacement
et la hauteur au-dessus du sol de l'antenne. Ce
que nous mesurons est l'impédance réelle de l'antenne,
qui dans le cas où la fréquence de résonance
est égale à la fréquence de travail, et les
résistances de perte nulles, peut être
identique à la résistance de rayonnement.
Brancher directement (ou au travers d'adaptateurs)
l'analyseur sur l'antenne. Placer Pot4 sur 50
ohms et CV* sur 0. Chercher la fréquence où se
trouve un creux très franc de l'aiguille (attention,
d'autres minima sont possibles, mais ils sont
moins francs et se trouvent sur les fréquences d'anti-résonance
de l'antenne, avec souvent des valeurs d'impédance
plus élevées). Quand on a un creux de l'aiguille
bien prononcé, la fréquence affichée est la
fréquence de résonance de l'antenne. En
affinant la valeur de Pot4, on trouve l'impédance
exacte de l'antenne (pour un dipôle bien
dégagé, elle sera de l'ordre de 60 à 70 ohms).
Il suffit alors, par retouches successives, de
retailler l'antenne jusqu'à amener la fréquence
de résonance sur la fréquence de travail (en
général le milieu d'une bande amateur).
Pour le réglage d'une antenne
avec une adaptation par gamma-match, il
faut d'abord tailler le ou les brins d'antenne
pour avoir la bonne fréquence de résonance, et
ensuite régler le gamma-match (condensateur ou
longueur physique du gamma) pour avoir une
impédance égale au câble d'alimentation (en
général 50 ohms).
Pour une antenne
verticale au sol, l'impédance mesurée à
son point d'alimentation est la somme de la
résistance de rayonnement (Rr = 36,6 ohms pour
une antenne quart d'onde non raccourcie) et des
résistances de pertes (Rp). Les résistances de
pertes sont la somme des résistances propres du
brin rayonnant et des résistances de pertes dans
le sol. Meilleure est la qualité du sol, plus
faibles sont les pertes. Sur un mauvais sol, il
est impératif de l'améliorer par de nombreux
radians posés à même le sol. Prenons un
exemple et faisons quelques calculs très simples
: une antenne de 10m de haut résonant en quart d'onde
sur la bande des 40m. Avec notre analyseur, nous
mesurons, à la fréquence de résonance, 70 ohms.
Super, on pourra y raccorder un câble 75 ohms
sans trop de désadaptation. Très bien, mais qu'en
est-il du rendement réel de l'antenne ? Sachant
que la résistance de rayonnement est d'environ
36 ohms, la somme des résistances de pertes est
de 70 - 36 = 34 ohms. Ce qui nous donne un
rendement de 100 x Rr / (Rr + Rp) = 51,4%. Nous
voyons que la moitié de la puissance seulement
est rayonnée, l'autre est perdue en chaleur,
principalement dans le sol. Pour une antenne
raccourcie, c'est pire : bien que le gain d'une
antenne raccourcie ne soit pas beaucoup plus
faible que celui d'une antenne non raccourcie, sa
résistance de rayonnement diminue énormément.
Exemple, la même antenne verticale de 10 mètres
de haut avec une self additionnelle pour la bande
80m . Cette antenne a une résistance de
rayonnement de 7 ohms. Nous mesurons environ 50
ohms au point d'alimentation. En reprenant notre
calcul , le rendement sera de seulement 14%. Sur
100 watts émis, 14 watts seulement seront
rayonnés ! Conclusion, il est donc impératif d'avoir
le minimum de pertes, c'est-à-dire le meilleur
plan de sol possible, pour les antennes
raccourcies.
Le réglage d'une antenne
Isotron est réalisé rapidement. Sur
Internet se trouvent des systèmes de calcul en
ligne pour déterminer les dimensions des plaques
du condensateur rayonnant et les valeurs des
selfs. Pour ma part, après pas mal d'essais, je
préconise des plaques circulaires dont le
diamètre est égal à 0,01 fois la longueur d'onde
et dont l'espacement est égal à leur diamètre
(voir sur mon site). On branche l'analyseur au
point d'alimentation et on cherche la fréquence
de résonance, avec Pot4 sur 50 ohms et CV* sur 0.
En fonction de la fréquence de résonance, on
rallonge ou on raccourcie la self. On peut
affiner en jouant très légèrement sur l'écartement
des plaques. Il faut impérativement que la
fréquence de résonance soit égale à la
fréquence de travail (composantes réactives
nulles), condition essentielle pour que l'antenne
rayonne le maximum de HF et pour que la bande
passante soit large (un seul réglage suffit par
bande) !
Malgré mon peu d'expérience dans le domaine
des antennes EH à
réseaux de déphasage, je pense qu'il faut agir
sur les réglages combinés des selfs et des
condensateurs, pour avoir une impédance de 50
ohms sans composantes réactives.
A présent vous êtes armés pour faire des
mesures et des réglages sur tous les autres
types d'antennes, en passant par les quads, les
yagis, et j'en passe
Une petite formule qui peut être
intéressante pour éviter les tâtonnements lors
des réglages d'antennes :
L = 7,125 x 1000000 x (Fr - Ft) / Fr x Ft
Fr (fréquence de résonance) et Ft (fréquence
de travail) en KHz.
L en cm par quart d'onde à couper ou à rajouter
(pour exemple, sur une quad le résultat est à
multiplier par 4, puisque le périmètre est
égal à une longueur d'onde).
Une mise en garde s'impose pour ceux qui
habitent à proximité immédiate d'un puissant
émetteur Petites Ondes. La tension HF induite
par cet émetteur dans l'antenne peut être très
importante, et fausser les mesures.
Et inversement, la puissance générée par l'analyseur
(10 à 25 mW) peut perturber le spectre
radioélectrique, tenez-en compte.
Applications diverses :
L'analyseur d'antennes peut servir à d'autres
fins. Une fois les antennes réglées, ne remisez
pas trop vite cet appareil. Si vous avez une
boîte de couplage entre votre émetteur et le
câble d'alimentation, pourquoi utiliser votre
émetteur habituel et polluer les ondes lors de
vos réglages, alors que l'analyseur peut le
faire sans " tune " intempestifs. Il
suffit de remplacer, le temps du réglage de la
boîte, votre émetteur par l'analyseur. Le
régler sur la fréquence de travail, placer Pot4
sur 50 ohms (en général l'impédance de sortie
des émetteurs-récepteurs) et CV* sur " 0
" (pas de composantes réactives). Ajuster
le gain au niveau nécessaire et régler votre
boîte de couplage au minimum de l'aiguille du
galvanomètre. Votre boîte est réglée et vous
pouvez sans crainte remettre votre station en
service.
On peut également déterminer la valeur d'une
self ou d'un condensateur, faire des mesures de
longueurs de câbles, de coefficients de
vélocité, mesurer des rapports de
transformations, régler des filtres HF, et bien
d'autres applications. Mais cela fera l'objet d'une
nouvelle page.
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Cliquer sur les images
ci-contre, et plus haut pour le schéma
électrique, afin de les agrandir, pour en avoir
un exemplaire utilisable. Les dimensions du
circuit sont 129 x 35,5mm. Télécharger
ici le fichier
pdf du circuit imprimé.
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Liste des
composants:
Les marquages des composants sont entre
paranthèsesR3 : 1 K (brun noir rouge)
R1 : 3,3 K (orange orange rouge)
R2 : 22 K (rouge rouge orange)
P1 : ajustable à plat 4,7 K
C* : voir texte
C1, C2, C5, C6 : 100 nF (104) multicouches
C3, C4 : 220 nF (224) multicouches
CV* : voir texte
IC1 : LTC1799
IC2 : 78L06
D1 : Led faible courant
D2, D3 : AA118 ou AA119
Pot1 : potentiomètre linéaire 250 ohms
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Pot2 :
potentiomètre linéaire 500 ohms
Pot3 : potentiomètre bobiné 50 K multitours
Pot4 : potentiomètre linéaire 250 ou 500 ohms (voir
texte)
T1 : 8 spires tri filaires torsadées fil
émaillé 0,3mm sur tore FT37-43
1 galvanomètre 200 µA
1 embase femelle BNC
1 clip porte pile 9 volts
1 fréquencemètre 30 MHz (voir cette page)
Fichier
hexa à télécharger pour le Pic du
fréquencemètre.Fournisseur
composants et circuits intégrés, ainsi que l'analyseur
monté et réglé :
Dahms Electronic, 34, rue
Oberlin, 67000 Strasbourg
Tél. : 03.88.36.14.89. Fax : 03.88.25.60.63.
Vous trouverez un
PDF pour
la modification de l'Antan, afin d'adapter
correctement le LTC1799 à sa charge. Cette
modification a été initiée par Bernard F1GAS.
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Un dernier petit mot concernant les
condensateurs variables: j'utilise personnellement un CV
de récupération d'un coupleur d'antenne issu de la CB.
Ces coupleurs, vendus dans les magasins spécialisés CB,
sont très bon marché, et souvent moins chers qu'un CV
acheté seul.
Sinon, sur internet on trouve des collectionneurs radio,
qui souvent vendent des CV démontés d'anciens
récepteurs.
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L'article
est également paru en Hollande, dans la revue CQ-PA
du mois de novembre 2004. Ainsi qu'en Allemagne, dans la
revue QRP-Report 3/2004.
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Ci-dessus:
A gauche, une magnifique réalisation de F1JBX.
Au centre, l'appareil de F1IRN
A droite, une superbe réalisation de F4EOH, avec sur le dessus, une prise
fréquencemètre, qui permet de se servir de l'antan
comme fréquencemètre. |
De Russie, l'Antan de RA3TOX
Ci-contre, celui de F1JWJ
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Un Antan
hollandais, celui de PA0FNB
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L'Italie et
la Belgique ne sont pas en reste: voici le
magnifique Antan de IZ2FNM et celui de ON7KPR,
monté dans un coffret à couvercle!
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Le
magnifique Antan de IW2BV. On dirait une
réalisation professionnelle !
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...celui de
Alex XE1IAC en phase de test.
|
...celui de
Raymond F6BES.
|
...celui de
Roland ON4EA.
|
...celui de
Gérard F6CXO.
|
...celui
de Panos SV2MCH.
|
...et celui
de Jean-Loup F8DYR.
|
...celui de
F6GKG.
|
...celui de
Christophe F4FLU.
|
...celui de
Bernard F1GAS, qui joint une modification pour
améliorer l'Antan.
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