L'ordre
chronologique des évènements va du plus récent au plus
ancien.
Le Triplet du Lion (M66, M65 et Ngc3628)... le
Seestar S50:
Enfin un ciel potable ce 11
avril et j'en ai profité pour sortir le Seestar.
Rien de plus facile car on ne se pose pas la
question de savoir si on a le courage de sortir
tout le matériel lourd. Et il est tellement
léger ce Seestar (3kg).
J'ai attendu l'extinction des lampadaires à 23h00,
puis posé l'engin n'importe comment sur la
terrasse sans direction définie. Mise en route
confirmée par une belle voix féminine et juste
l'horizontalité à faire, en ça bien aidé par
le logiciel (pas besoin de niveau). Connexion
automatique en WiFi, puis je laisse la petite
bête toute seule à l'extérieur et je rentre au
chaud pour plonger dans un fauteuil bien
confortable.
La constellation du Lion étant plein Sud je
décidais de faire le portrait des trois galaxies
du Triplet du Lion. J'affiche l'atlas intégré
au logiciel, cherche M66 et lance le pointage. En
1mn le trio apparaît sur l'écran, le temps pour
le Seestar de faire deux ou trois clichés pour
se repérer dans le ciel. Un petit recentrage
pour avoir les trois galaxies bien centrées.
Lancé l'autofocus puis la prise d'images
automatique, quelle simplicité. Et la petite
voix féminine qui confirmait les opérations
toute seule dans la nuit !
Sur l'écran du smartphone l'image devenait de
plus en plus belle, l'empilement se faisant en
"live". Au bout de 120 poses de 10s j'ai
arrêté les prises de vue. Cela faisait un temps
d'acquisition total de 20mn. Pour un premier
essai sur le Triplet ce sera suffisant. En
réalité la durée en temps réel était un peu
supérieure car le logiciel rejette
automatiquement les prises de vue non conformes.
L'image finale affichée sur le smartphone était
de toute beauté. Pour info, en fonction de la
cible choisie le Seestar met automatiquement en
service un filtre IrUv-Cut ainsi qu'un filtre duo-band
"OIII+Halpha" (également par fonction
manuelle si désirée).
Mais le Seestar sauvegarde aussi chaque cliché
individuel en format RAW sur son disque SSD
interne de 64Go. Ce qui m'a permis de faire un
traitement un peu plus poussé avec Siril (prétraitement
par script puis traitement). Cosmétique sous
Gimp.
Le résultat est assez impressionnant pour un
triplet apo de 50mm de diamètre et de 250mm de
focale (capteur 1920x1080 IMX462).
L'image a été réduite de moitié et rognée
des parties non essentielles:
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Comparaison de filtres solaires sur le Seestar S50
le 10 avril.
Le filtre solaire livré avec le
Seestar ne fait que 41mm de diamètre
alors que l'objectif fait 50mm. Le
constructeur affirme que c'est la même
qualité que l'Astrosolar (Baader)
utilisé couramment par les observateurs
du Soleil. Pour vérifier cette
affirmation je réalise un nouveau filtre
de 50mm de diamètre avec de la feuille
Astrosolar. Le support est constitué
de deux plaques de contre-plaqué très
fin avec la feuille d'Astrosolar prise en
"sandwitch". L'Astrosolar ne
doit pas être tendu pour avoir les
meilleures caractéristiques. Le tout est
fixé par dessus l'objectif avec un peu
de ruban adhésif.
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Le filtre du Seestar est teinté en orange ce
qui donne d'office une image du Soleil orangée.
L'Astrosolar est neutre et donne une image
blanche. Les prétraitements (Siril) et les
traitements (Astrosurface+Gimp) ont été
parfaitement identiques pour comparer la qualité.
Sur une image réduite, comme ci-dessous aucune
différence:
Sur une partie cropée de l'image originale (drizzle
x2) on remarque une très légère différence,
mais vraiment très très légère. On peut donc
en conclure que le filtre ZWO d'origine est de
très bonne qualité, La petite différence
étant certainement due à la différence de
diamètre (50mm vs 41mm). Les taches solaires
étaient relativement petites pour pouvoir bien
juger de la différence, il faudra refaire l'essai
lors d'une plus forte activité solaire:
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Images prises par mon nouveau matériel ultra
transportable et connecté... le Seestar S50:
Avec l'âge avançant et ne
pouvant plus porter mes instruments lourds à
cause de problèmes de santé, je me suis rabattu
sur cet appareil ultra léger mais très
performant (pour le fond d'image ce n'est pas
chez moi):
En plus il se débrouille tout seul pour
trouver les objets dans le ciel, faire la mise au
point automatique et bien plus encore. Mais plus
d'informations ici: http://www.seestar.com
Premiers essais sur le Soleil le 21 mars 2024.
310 clichés issus d'un film en RAW de 30s,
traitées entièrement sous SIRIL et cosmétique
sous GIMP. Le résultat est spectaculaire pour
une lunette triplet apochromatique de 50mm de
diamètre et 250mm de focale, le capteur
intégré étant un Cmos récent "Sony IMX462mc"
couleur (1960x1080)
Le lendemain, essai sur le ciel profond. Il
faut dire que les conditions n'y étaient pas
tellement... Lune presque pleine, léger voile d'altitude
et objets assez bas en élévation. Mais que cela
ne tienne, il fallait tester cet instrument. Et
comme les objets decendaient de plus en plus bas
il n'était pas question de faire de poses trop
longues.
Première cible M42, la nébuleuse d'Orion. En
live sur l'écran du smartphone elle apparaissait
déjà très lumineuse pour 10s de pose. En avant
pour 20 poses, 2 rejetées pour cause de passage
satellites, filtre duo-band (OIII et H-alpha)
intégré dans le Seestar enclenché. Le
résultat est étonnant... l'image de gauche est
une brute de 10s et celle de droite le résultat
d'un empilement de 18 poses (2mn50s au total !).
Le Seestar a une fonction de traitement d'images
intégrée (allignement et additiopn) mais j'ai
préféré extraire les fichiers RAW (Fit) et les
traiter entièrement sous SIRIL. Eh oui le
Seestar a un disque dur SSD interne de 64Go pour
stocker les images ! Bon, le centrage n'est pas
fameux mais je ne maîtrisais pas encore bien:
Puis vint le tour de M1, la
nébuleuse du Crabe. Comme ci-dessus mais
63 poses de 10s (10mn30s au total, l'objet
étant bien plus faible). Traitements
identiques à ci-dessus:
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Enfin en dernier Ngc2238, la Rosette
(enfin la moitié puisue elle ne tient
pas en entier sur le capteur. Il faudra
faire une mosaïque plus tard). 90 poses
de 10s (15mn au total). Toujours les
mêmes traitements:
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Conclusions: Excellent petit instrument ultra-léger
(3Kg) qu'on peut emmener en cabine. Mise en place
3mn... il se repère tout seul en faisant deux ou
trois clichés de repérage (localisation GPS et
heure transmises par le smartphone ou la tablette),
puis prises de vues. Et en peut continuer le
reste de la soirée bien au chaud à l'intérieur
(recherche d'autres objets et clichés) la
liaison étant assurée par Wi-Fi. Du vrai "remote"
!
Vivement un ciel beaucoup plus sombre pour les
prochains essais !
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Utilisation du
logiciel "Starnet" sur un ancien cliché de NGC7000:
Ayant découvert récemment
le logiciel "Starnet" qui
permet de supprimerles étoiles sur une photo
afin de ne laisser que les nébulosités, j'ai
fait un essai sur un ancien cliché du 2
septembre 2021 (voir ici). Le résultatest
bluffant. A gauche l'image originale,à droite
toutesles étoilesont été suppriméesetilne
reste que la Nébuleuse America et le Pélican:
Ensuite j'ai passé l'image originale à la
fonction "réduction des étoiles" de "Fitswork-v4" puis
assemblés sous formes de calques avec "Gimp"
pour obtenir l'image finale, après quelques
ajustements de niveaux. Les nébulosités
ressortent bien mieux maintenant...
Un petit traitement en ligne sur "astronomy.ne"
pour la reconnaissance des objets:
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Soleil du 28
février 2024:
:Enfin le beau temps revenu
sur l'Alsace, et j'en ais profité pour reprendre
mes prises de vue du Soleil. Il est dans sa phase
d'activité maximum et les taches sont très
belles. La caméra est une Asi178mc, l'image
est le résultat d'une mosaïque de deux clichés,
le Soleil ne rentrant pas entièrement sur le
capteur de la caméra. 120 images par film "avi",
pose unitaire 2,4ms à gain 0. Le Soleil vu au
travers du filtre "Astrosolar" est
blanc, j'ai donc colorisé l'image en jaune
orangé plus agréable à regarder:
Quelques "crops" en pleine
résolution...
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