Nous sommes quatre sur cette
réalisation:
- Michel Hunzinger, le responsable des
sorties observations de la Safga, possède déjà un
dobson de 250.
- Robert Marche, qui a toujours de très
bonnes idées, et qui est le régulateur du projet.
- Bernard Schwebel, le mécanicien,
super équipé en machines-outils.
- Luc Pistorius, avec l'expérience de
plusieurs télescopes réalisés, coordinateur du projet.
D'ailleurs nous observons ensemble depuis des années,
sur le site de la colline de Nordheim ou à Cosswiller.
De
gauche à droite:
Robert, Luc, Michel et Bernard. |
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24 octobre 2003:
Nous nous sommes retrouvés pour la première fois ce
vendredi soir chez moi, pour définir les grandes lignes
du projet. Il fallait aussi l'accord de chacun d'entre
nous pour mener à bien la réalisation de ce télescope.
A l'unanimité, enthousiasme général !
Chacun est chargé, jusqu'à la prochaine rencontre, de
trouver des idées et des suggestions. C'est cela qui va
être le plus difficile, je crois. Mais bon, c'est bien
parti, et le télescope de 406 renaitra bientôt sous sa
nouvelle forme pour la plus grande joie des observateurs
de la Safga.
07 novembre 2003:
Ca y est, le projet est démarré.
Nous nous retrouvons chez Michel, et la première
opération consiste à définir ce que nous
conserverons du télescope d'origine.
Le miroir, bien sûr. Ensuite le barillet porte-miroir,
de très bonne facture (réalisation américaine).
Il est réalisé en aluminium peint en noir. Il
est très léger, et équipé d'un ensemble vis
de collimation et ressorts. Les vis seront
remplacées par des modèles plus longs pour
pouvoir traverser la plaque du fond en contre-plaqué. |
La partie haute du tube du
télescope sera intégralement conservée. La
découpe du tube en fibre de verre sera faite à
25 cm à partir du haut du tube. Cette partie
haute comprend l'araignée et le porte-oculaire.
Elle est renforcée par des cerclages en
aluminium, et équipée d'un support pour
chercheur (où est le chercheur, au fait ?). Le
porte-oculaire à crémaillère est à commande
electrique, ce qui est un plus.
C'est tout ce qui sera récupéré (c'est déjà
pas mal). La mesure approximative de la distance
focale nous donne 1,37 mètres, ce qui fait un
rapport F/D d'environ 3,4. Ce sera un télescope
très ouvert, et de ce fait très intéressant au
point de vue photographie, et c'est pour cela qu'il
a été décidé l'adjonction future d'une
monture équatoriale type "Poncet" et l'acquisition
d'un correcteur de champ. Mais ce ne sera pas sa
vocation première, celle-ci restant bien sûr l'observation
visuelle. Nous disposons d'ailleurs (même lot)
de quelques oculaires Nagler (4,8 - 9 - 13) qui
seront les bienvenus.
Nous avons également pris toutes les autres
mesures pour pouvoir établir un plan de
construction, favorisant notament la compacité
de l'ensemble une fois replié. Ceci pour
faciliter le transport et également la
manutention par une seule personne.
Les matières principales seront le contre-plaqué
"marine", l'aluminium pour les tubes,
et le Teflon + Formica pour les surfaces en
frottement.
Un collimateur laser sera réalisé et dédié au
dobson, pour pouvoir refaire rapidement la
collimation à chaque montage sur site. Le
miroir principal sera également ventilé sur sa
face réfléchissante, lorsque le tube sera
fermé par un drap noir.
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28 novembre 2003:
Ce soir, réunion chez moi...
puisque nous alternons les réunions entre le
domicile de Michel et le mien.
Deux livres, qu'on voit ci-dessous, font parti
désormais de nos outils de travail. On y trouve
énormément d'exemples de réalisations, ainsi
que toutes les formules et explications
nécessaires à la réalisation du télescope.
Comme la résistance et la composition des
différents matériaux, les répartitions des
poids, l' équilibrage, etc...
Chacun a réuni des documents, glanés dans les
revues comme "Sky and Telescope", ou
sur le Net. Quelques schémas des différentes
parties mécaniques ont déjà été tracés par
Bernard. Michel a réalisé une petite maquette
en carton et bristol de la caisse du primaire,
ceci pour expliquer comment l'intégralité du
télescope, sans les tubes, va se loger à l'intérieur
de la caisse du primaire. |
Le projet avance bien, et les
prochaines étapes verront entre autres, la
mesure exacte de la distance focale du miroir
primaire, le contrôle de sa qualité par la
méthode de Foucault, puisque Bernard a construit
un banc de Foucault. La vérification du bon
recouvrement du cône de lumière sur le
secondaire sera effectuée, pour savoir
exactement où placer le secondaire (avec son
décalage latéral, vu l'ouverture d'environ 3,4).
En effet, la destination première de ce
télescope est l'observation visuelle, mais si le
point focal peut être sorti assez loin du tube,
sans que le cône de lumière déborde du miroir
secondaire (ce qui réduirait le diamètre utile
du miroir primaire), la photo au foyer sera
éventuellement possible.
La pesée exacte ainsi que les mensurations
précises des différents éléments seront
prises afin de pouvoir répartir parfaitement ces
éléments, ceci pour avoir un équilibrage
parfait. Suite à cela, le premier plan intégral
sera réalisé, et la cage du primaire devrait
voir le jour très rapidement.
En fin de réunion, les projets futurs pour ce
télescope ont été abordés. Entre autres, l'affichage
automatique des coordonnés avec un système à
base de platines de "souris optiques".
Prochaine réunion chez Michel, à Cosswiller, le
19 décembre 2003 à 20h30. |
19 décembre 2003:
Réunion chez Michel, sans moi...
(alité et fiévreux). Mais bon, les copains m'ont
envoyé le résumé.
Les mesures ont été effectuées:
- distance focale 1428 mm
- diamètre du miroir 406 mm (402mm utiles), donc
F/D = 3,5
- poids du miroir et de son barillet 14,7 kg
- diamètre extérieur de tube 470 mm et
épaisseur 3 mm
- longueur du tube actuel 1365 mm
- hauteur du porte-oculaire par rapport à la
matrice du tube 55 mm
La prochaine réunion verra la validation du plan
de l'ensemble, réalisé par Bernard. Après cela
nous pourrons commencer la réalisation
définitive du télescope. La réunion aura lieu
chez moi le 16 janvier 2004. |
16 janvier 2004:
Réunion à Nordheim ce soir... très, très
animée, chacun ayant ses idées et ses
convictions. Tout ce qu'il faut pour que ce soit
très constructif ! Bernard nous présente le
plan à l'échelle 1 sur plusieurs cartons (voir
photo ci-contre).
Inspirés de nos expériences personnelles et
du travail effe1ctué par Robert sur l'étude (après
traduction) de l'ouvrage "Dobsonion
Telescope", nous débattons, élément par
élément, sur les solutions à retenir:
1. la base:
- elle est prévue avec 3 points d'appui au sol
réglables en hauteur au moyen d'un taraudage
dans la base pour mettre celle-ci à niveau. Ceci
pour permettre l'utilisation des encodeurs (voir
sur la photo ci-contre un croquis de la mise en
place d'un des encodeurs). Un niveau à bulle de
qualité sera fixé sur la base.
- la fixation des encodeurs. L'un sera fixé sur
l'axe du galet d'azimut.
2. le berceau:
- le deuxième encodeur, fixé dans un encoche, s'appuyera,
au moyen d'un galet avec ressort de compensation,
sur le secteur lisse de la boite à miroir.
- un trou est prévu pour le passage de la
goupille de blocage du tube.
3. la boite à miroir:
- elle sera ouverte dans le fond, cette solution
est retenue, malgré certains inconvénients.
Néanmoins une rainure sur le pourtour intérieur
sera réalisée pour éventuellement recevoir une
plaque de fermeture.
- un autre trou pour la goupille de blocage de l'ensemble
berceau-tube, afin de pouvoir réaliser l'assemblage
sur le terrain, avant chaque observation.
- positionnement des ventilateurs pour la mise en
température.
De nouvelles données ont été collectées,
à savoir:
- hauteur au sol de l'axe du porte-oculaire, tube
pointé au zénit: 1450 mm.
- longueur des tubes en aluminium: 800 mm (2
barres de 6 m sont commandées).
Notre ami Henri Hierholtz de Russ nous a
mesuré le miroir de 406 mm par foucaultage (le
foucaultage a été réalisé sur l'appareil de
Foucault construit par Bernard). Les résultats
sont très encourageants. Malgré un rapport d'ouverture
de F/3,5 la qualité est au rendez-vous.
Voir, ci-contre, les résultats des mesures,
lambda/12,4 !
Cette fois, ça y est, le projet entre dans sa
phase de réalisation... nous commençons par le
tube optique pour déterminer la répartition des
masses, pour enfin connaître avec précision la
position de l'axe de basculement sur la boite à
miroir, ceci afin d'obtenir le bon équilibre de
l'instrument avec le minimum de poids
additionnels.
La prochaine réunion aura lieu chez Bernard,
le vendredi 13 février 2004.
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13 et 27 février 2004:
13 février:
Bernard nous présente les travaux réalisés:
- découpe du tube d'origine pour la réalisation
de la cage supportant le miroir secondaire et le
porte-oculaire.
- découpe des huit tubes d'aluminium pour le
serrurier.
- fabrication des embouts et des brides qui
serviront à la fixation des tubes à la cage et
à la boite du miroir primaire.
- assemblage de l'ensemble.
- récupération d'une queue d'aronde, dont une
partie servait à la fixation de contre-poids sur
le télescope d'origine. Elle servira au montage
du chercheur.
Le démontage du support du miroir secondaire
montre ses faiblesses: mauvais maintien par l'utilisation
d'un matériau peu solide. Une refonte s'impose.
Nous en profitons pour étudier le miroir plan et
définir la taille minimale pour ce télescope.
Celle-ci est donnée par la formule a=PxD/F d'où:
a = petit axe du miroir
P = distance du foyer à l'axe optique du miroir
primaire (345mm)
D = diamètre utile du primaire (402mm)
F = distance focale du miroir primaire (1428mm)
Ce qui donne environ 97mm. Comme notre miroir
fait 100mm, il ne devrait pas trop y avoir de
problèmes concernant l'observation visuelle.
Robert suggère la fabrication d'une plaquette
indiquant les propriétés de l'instrument ainsi
que son appartenance. Plaquette qui sera fixée
sur le télescope. Il propose également une
boule à la place de la poignée pour manoeuvrer
le télescope.
L'esthétique est abordée, surtout en ce qui
concerne la peinture des différents éléments.
Bernard propose du bleu martelé, Luc quant à
lui pense à une couleur claire afin de rendre le
télescope plus visible dans la nuit. L'intérieur
sera bien sûr en noir mat, avec éventuellement
de la feutrine noire.
L'idée des encodeurs à base de souries optiques
a été abandonnée au profit du système "Euréka",
déjà disponible à la SAFGA. Néanmoins,
Bernard signale qu'il manque les éléments
suivants: le manuel d'utilisation, le câble RS232
et les 3 disquettes d'installation. A vérifier
auprès de ceux qui ont eu le matériel en prêt
auparavent.
L'étape suivante sera la construction de la
boite à miroir et l'assemblage de l'ensemble
optique pour déterminer le centre de gravité.
27 février:
La réalisation est bien avancée (voir photos ci-contre).
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Bernard
a mis les bouchées doubles. Nous découvrons la
boite à miroir et le support de ce dernier, un
modèle de précision et de solidité. La boite
est réalisée en contre-plaqué de coffrage,
assemblée avec des chevilles plates et collée
avec de la colle polyuréthane. Elle semble
volumineuse, mais, conformément au cahier des
charges, elle est destinée à recevoir la cage
du secondaire une fois celle-ci démontée.
Le poids de l'ensemble est relativement important,
et nous nous demandons s'il n'était pas plus
judicieux de ne pas procéder ainsi. Il faudrait
que l'ensemble puisse être monté et démonté
par une seule personne. Pour l'instant, nous
continuons dans notre première idée, et si cela
devait être trop lourd à manipuler, on pourra
toujours faire la modification. En attendant,
quatre fentes seront fraisées dans la boite pour
le transport.
La peinture sera, pour les parties extérieures,
d'un ton bleu martelé, et toutes les parties
intérieures seront peintes en noir mat.
Eventuellement de la feutrine sera appliquée
dans la cage du secondaire. Un tissu noir est
également prévu pour entourer l'ensemble, lors
des observations en milieu pollué par les
lumières ambiantes.
Il est également prévu le décentrage du miroir
secondaire pour intercepter correctement le cône
de lumière, comme cela se fait courrament pour
les télescopes de type newton très ouverts. Le
calcul donne 7mm du côté opposé au porte-oculaire.
Prochaine réunion le 26 mars 2004 chez Bernard.
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26 mars 2004:
Le tube optique est pratiquement terminé. Il
manque la fixation des paliers et la finition (peinture,
poignées et petits détails). Les machines-outils
de Bernard ont encore bien tourné ! Et avec
tellement de précision, que lors du test avec
collimateur laser, le faisceau est revenu
exactement au même endroit après avoir
démonté la cage du secondaire, puis remonté
tournée de 180 degrés (voir photo ci-contre).
La géométrie et la qualité de la mécanique
sont excellentes. Tout cela est de très bonne
augure pour la fiabilité des réglages lors des
différents montages et démontages pendant les
observations.
Le centre de gravité du tube optique, tous
accessoires montés, a été recherché pour
définir la meilleure position des paliers. Ceci
pour eviter une surcharge par de trop gros poids
de compensation.
Le couple téflon-formica sera utilisé pour les
surfaces en frottement. Il faudra choisir du
formica granuleux, vu le poids de l'ensemble.
Robert nous calculera la surface et l'épaisseur
des patins téflon, en fonction du poids de l'ensemble
du tube optique, poids qui est connu maintenant.
Le montage des encodeurs a été abandonné pour
l'instant (il sera facile de faire la
modification par la suite), la vocation
principale de ce dobson étant l'observation
visuelle et la recherche des objets se faisant de
façon visuelle par cheminement dans le ciel. Ce
télescope a, avant tout, une vocation
pédagogique et la découverte des objets se fera
par un apprentissage de la connaissance du ciel.
Ce qui, de nos jours, avec la profusion de
systèmes électroniques et informatiques, est
malheureusement souvent abandonné au profit de
la facilité. |
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Il a été délibérément choisi de
réaliser un dobson très solide, car devant
être manipulé par un nombre important de
personnes et souvent par des novices. De ce fait
le poids total sera relativement élevé, et la
manutention de l'ensemble démonté et rangé ((assemblage
gigogne) par une seule personne ne sera pas
aisée. On a failli revoir la conception de l'ensemble,
mais on a finalement conservé le schéma d'origine.
L'observateur sera rarement seul, et le rangement
dans une voiture se fera de façon à imbriquer
les éléments ensembles dans le véhicule. Ce
qui facilitera la tâche pour le éventuel où l'observateur
serait tout seul. Et cela résoud le problème de
place dans un véhicule. Le chercheur qu'on
voit sur la photo ci-contre, est un 10 x 70 très
lumineux avec un superbe champ (origine Celestron).
Ceci facilitera grandement, surtout, pour les
débutants, le repérage dans le ciel. Il est à
prévoir un système optique de redressement des
images.
Prochaine réunion le 16 avril 2004, toujours
chez Bernard. Il faut dire que sa véranda a
plusieurs avantages, il y a beaucoup de place, et
quand la température sera un peu plus clémente,
il suffira de déplacer le télescope pour les
essais sur le ciel.
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7 mai 2004:
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Toute l'équipe était présente chez Bernard. Cette
fois ça-y-est, nous y sommes presque. Le tube,
le berceau et l'embase sont réalisés.
Le formica est collé et les patins sont fixés.
Il ne reste plus qu'à réaliser l'axe de
rotation entre l'embase et le berceau, la
fixation définitive des paliers et la peinture
intérieure et extérieure.
Après manipulations, nous constatons que le
mouvement en site est très satisfaisant, mais qu'en
azimut le mouvement est nettement trop dur, ce
qui rendrait le suivi assez problématique. Le
coefficient de frottement est bien trop important.
Nous décidons de réduire la taille en nous
inspirant du livre " The Dobsonian Telescope
". Et le résultat nous donne 3 patins de 46
x 46mm. Nos premiers modèles avaient des
dimensions beaucoup trop grandes.
Autres détails abordés :
Les tubes en alu seront peints en noir avant pose
de la gaine isolante. Cette dernière sera à
couper à ras avant la cage du primaire.
La " chaussette " tissu destinée à
fermer le tube sera pourvu de 2 languettes pour
recouvrir les ouvertures de chaque coté qui font
office de poignées
Pour l'instant, toutes les parties intérieures
du tube seront peintes en noir mat.
Ultérieurement, certaines parties seront
recouvertes de feutrine adhésive, bien plus
performante.
Prochaine réunion, dès le télescope
terminé, chez Michel.
Cet instrument étant destiné à tout membre
de la SAFGA désireux d'organiser une sortie, le
télescope sera disponible chez Michel Hunzinger.Il
suffira d'en faire la demande auparavant.
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5 juin 2004:
Le T400 est enfin terminé !
Voici quelques clichés pris avant les premiers essais...
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