Clichés 2017 ... Retour Accueil

L'ordre chronologique des évènements va du plus récent au plus ancien.


M13 en résolution maximum le 29 août 2017

Ces dernières semaines j'étais très pris par des obligations familiales, et je n'ai donc pas pu profiter des rares belles soirées étoilées.
Mardi le 29 août, enfin dégagé de mes obligations, et la dernière soirée de beau temps annoncée, j'ai pu à nouveau imager. Malheureusement, et malgré le peu de turbulences, la transparence n'était pas au rendez-vous. Ceci était visible en fin de journée sur l'animation des images satellites, un nuage de poussières à haute altitude venu du Sahara allait un peu gâcher la soirée. D'ailleurs la Voie Lactée se devinait à peine ici à la campagne, alors qu'habituellement elle est bien visible ! J'ai donc choisi un objet relativement brillant, que j'avais déjà imagé il y a deux ans avec mon ancienne caméra Asi120mc et avec des poses unitaires de 10s, j'ai nommé M13 l'amas globulaire d'Hercule. Avec des poses unitaires de 3s on peut gagner en résolution, surtout que j'ai effectué plus de 1800 poses unitaires, ce qui laissait largement de quoi trier et choisir celles qui étaient les plus nettes...
Voici l'image plein format, 1600 poses de 3s avec la caméra Asi224mc et toujours le même télescope 150/750. Traitements: DeepSkyStacker et Photoshop CS3:

Et voici un crop sur le centre de l'amas, avec enfin une résolution maximum conforme au diamètre du télescope:


Galaxie du Tourbillon (M51) le 26 mai 2017

Superbe soirée, relativement transparente, mais avec un vent de nord-est en rafales à 20km/h. Qu'à cela ne tienne, la technique des poses courtes permet de faire un tri très sélectif des images et de ne supprimer que celles qui sont affectées par les courtes rafales de vent.
Donc cette image est le résultat du compositage de 2698 images de 3,1s sur un total de 2832 enregistrés ( j'ai du en supprimer 134 à cause des rafales de vent), ce qui fait un temps de pose total d'environ 2h30, gain réglé à 298.
Setup: Newton 150/750 sur monture Az-Eq5 et caméra planétaire Asi224mc.
Traitements: DeepSkyStacker et Photoshop CS3.
Ci-dessous un crop agrandi:


Jupiter et Ganymède le 9 mai 2017

Décidément, ce n'est pas encore cette fois-ci que j'aurai droit à une nuit calme, sans turbulences !
Pas un nuage... j'ai dû patienter jusque vers 23h35 pour avoir droit à un semblant de diminution de la turbulence, Jupiter dansait un peu moins la gigue. Cela n'a duré que quelques minutes, le temps de faire 2 "avi". Puis c'est reparti de plus belle.
Ensuite je me suis dirigé vers la Lune, mais ce n'étais même pas la peine de lancer une acquisition. En plus de l'ondulation il y avait un phénomène de déchirement de l'image. Jamais vu une turbulence pareilleici en Alsace !

Heureusement que les quelques minutes de calme m'ont permis de sortir deux images présentables.
Sur la première on voit Ganymède au début de son occultation par Jupiter.

Conditions habituelles en planétaire: Maksutov 180 (SW), Televue 2X (je sais, je suréchantillonne comme un malade...), ADC Zwo, Asi178mc. Acquisition SharpCap, gain 297, 30ms, gamma off. 1038 images retenuessur 1509 avec AS!3, puis Registax6:


M66 le 29 avril 2017

Ce soir-là j'ai sorti le matériel sur ma terrasse, et j'hésitais entre imager à nouveau Jupiter dans d'éventuelles meilleures conditions de turbulence, où alors imager une galaxie avec la caméra planétaire. Je rappelle que par le fait d'une grande sensibilité et d'un bruit de lecture très faible de ces caméras, il est possible d'imager en faisant des poses très très courtes, ce qui diminue notablement l'effet de la turbulence, et permet d'approcher la résolution théorique du télescope. Ainsi on obtient des images bien plus détaillées, notamment du centre des galaxies, alors que sur les photos à poses longues, les centres sont souvent surexposés et moins résolus.
En voici encore une preuve (après M82 le mois dernier), le centre de la galaxie M66, galaxie faisant partie du fameux Triplet du Lion, groupe de galaxies en interaction gravitationnelle. On voit d'ailleurs sur le cliché le bras galactique à droite prendre une forme bizarre, car subissant l'attraction de M65 proche.
Comme à mon habitude, caméra Asi224mc (couleur), montée sur un petit télescope type newton de seulement 150mm de diamètre et de 750mm de focale. Pas de filtre ant-IR utilisé. 2136 (sur 2600) poses de 3s, 100 darks, pas d'offsets ni de flats, prétraitement DSS et traitement PixInsight-LE (pour le retrait de gradient dû à l'électroluminescence très pénalisante sur cette caméra) + Photoshop-CS3.
Ci-dessous un crop agrandi:


Jupiter le 20 avril 2017

Cela faisait quelques temps que je n'ai pas pu sortir mon matériel astro pour diverses raisons. De ce fait j'ai malheureusement manqué les deux soirées sans turbulence d'il y a quinze jours. Et Jupiter qui venait déjà de passer à l'opposition . Il va falloir rattraper le temps perdu... et jeudi soir enfin à nouveau une belle soirée bien transparente. Malheureusement, en regardant les étoiles, celles-ci scintillaient bien haut dans le ciel, ce qui annonçait beaucoup de turbulences. Un petit coup d’œil sur "MeteoBlue" m'indiquait un seeing entre 2,5 et 3" d'arc, ainsi qu'un jetstream venant du nord à plus de 35m/s... pas de bol, vraiment les pires conditions pour faire du planétaire. Qu'à cela ne tienne, on verra bien, il y aura peut-être un trou de turbulence dans la nuit. Eh bien non, à part une légère baisse de la turbulence vers minuit, mais espoir très vite balayé par un changement du flux d'air qui me ramena la fumée de la cheminée de mon voisin devant Jupiter. J'ai alors décidé, bien déçu, d'abandonner la partie et de ranger le matériel; décision confortée par le fait que la température venait de descendre en-dessous de 0° !
J'ai pris ce soir-là une vingtaine de séquences vidéo, mais pratiquement toutes étaient bonnes pour la poubelle. J'ai conservé les deux meilleurs films pris pendant le court instant entre la légère baisse de turbulence et l'arrivée de la fumée du voisin. Et là encore je n'ai pu conserver, après tri, qu'un quart des images de chaque film. Voilà le résultat, pas moyen de faire mieux.

Mais le côté positif est que sur cette image, on voit bien le satellite Io passant devant la planète, ainsi que son ombre; on a bien cette impression que le satellite flotte devant la planète. Il y a aussi la Grande Tache Rouge, ainsi que la petite tache rouge appelée "Junior" (à droite de l'image).
Matériel utilisé pour ces clichés: Télescope Maksutov de 180mm de diamètre, monture AZ-Eq5, barlow Televue 2x, ADC Zwo (correcteur de dispersion atmosphérique), caméra planétaire Asi224 couleur, filtre anti-UV/IR.


M82 (Galaxie du Cigare) le 16 mars 2017

Soirée bien agréable, bonne transparence du ciel, la Lune ne se levant qu'à 23h, tout était réuni pour imager cette galaxie irrégulère qui avait par le passé souffert d'un rapprochement avec sa voisine M81. De ce fait elle a un sursaut de formation d'étoiles et émet très fortement en infrarouge, en radio et en rayons X. La caméra utilisée étant sensible à l'infrarouge proche, la partie centrale de la galaxie se révèle très brillante sur cette image.
De grandes quantités de matière sont éjectées de la galaxie (environ à 1000 km/s). On suppose que ces éjections sont dues à l'explosion de supernovas (la dernière en date est sn2014j.
Voilà le résultat de 2400 poses de 3s (et 49 darks + 100 offsets) avec le matériel habituel, Newton 150/750 et caméra Asi224mc:


Ngc2024 (Nébuleuse de la Flamme) le 13 février 2017

Les dernières nuits ayant été propices à l'observation, j'en ai profité pour essayer d'imager Ngc2024, cette nébuleuse illuminée par un amas d'étoiles jeunes et chaudes. Cet amas est en grande partie caché par le nuage de poussières sombre en avant plan (voir plus d'explications sur Wikipédia).
La soirée de lundi n'a pas été particulièrement bonne pour imager, car il fallait s'y prendre en toute première partie de nuit. Malheureusement l'humidité (85%) illuminée par la forte pollution lumineuse à cette heure-là rendait le ciel bien laiteux. De ce fait il a fallu diminuer le gain de la caméra, et faire assez de poses avant que la Lune ne rende le ciel encore plus laiteux, et qu’un de mes arbres ne cache Orion.
Mais bon, c'est déjà mieux que rien, et voilà le résultat de 1000 poses de 5s (et 49 darks) avec le matériel habituel, Newton 150/750 et caméra Asi224mc:

Le trait en vertical à travers l'image est une aigrette générée par l'araignée support du miroir secondaire, aigrette due à la très brillante étoile Alnitak, très
proche de la nébuleuse.