L'ordre
chronologique des évènements va du plus récent au plus
ancien.
M31 (galaxie d'Andromède)
avec un objectif photo Fujinon 55mm/F1.8, le 3 septembre
2019
Superbe ciel ce mardi soir... j'avais
mis en place mon ensemble minimaliste, trépied
photo avec mini-monture Star Adventurer (voir ici).
Lensemble objectif photo « Fujinon 55mm/1,8
» et caméra Asi224mc (avec filtre "UvIr-cut",
la caméra étant extrêmement sensible à l'infra-rouge
proche) surmontait le tout.
Presque 3 heures de poses (373 x 20s) avec
Sharpcap, gain 248, ouverture à F4.
Traitements DSS, Fitswork (très légère
réduction des étoiles), Gimp 2.10:
|
La Lune avec un compact Sony tenu en main sans
support, le 07 août 2019
|
Ayant acquis récemment un appareil
photo compact à fort zoom, plus léger
et discret à emporter en vacances que
mon reflex, je n'ai pu résister à la
tentation de le tester sur la Lune. Cet
appareil est un Sony WX500 avec un zoom d'amplitude
optique de 30x et une amplitude
numérique supplémentaire de 30x. L'essai
a été fait le 7 août lors du premier
quartier. Le compact était tenu en mains
sans aucun support, le zoom optique et
numérique à fond. Pose de 1/100e de
seconde à 80 iso. Grâce au
stabilisateur d'image , aucun bougé !
Dommage que ce compact ne sorte pas d'images
en format "raw", mais
uniquement en "jpeg". Et comme
l'algorythme interne de compression des
images n'est pas des meilleurs, l'image n'est
pas aussi piquée que pouvait le faire
espérer son objectif-zoom "Zeiss",
qui lui est d'excellente qualité.
L'image ci-dessous a été fortement
réduite en dimensions. Aucune autre
retouche image n'a été effectuée.
|
|
Les nuages
noctulescents sont de retour le 21 juin 2019
Depuis 2014 je n'avais pas revu de
nuages noctulescents sous nos latitudes. Mais le
21 juin, en début de nuit ils étaient là. Et
avec quelle ampleur, je n'avais jamais vu cela de
ma vie ! Ils s'étalaient de l'horizon nord jusqu'à
presque au zénith.
Ces nuages constitués de poussières
météoritiques agglutinant de fins cristaux de
glace, se situent à une altitude très élevée,
entre 80 et 100km d'altitude, dans la
mésosphère.
De ce fait le Soleil les illumine par le dessous,
et du fait de leur haute altitude, sont visibles
de très loin, là où il fait nuit.
Cette photo est un cliché de 1 seconde à 800
iso, sur trépied. La photo est sans retouche,
simplement une forte réduction en dimensions. En
regardant ce cliché on comprend pourquoi la
couleur attribuée à ces nuages est "électrique".
|
Test sensibilité
caméra planétaire non refroidie sur M81 (galaxie de
Bode) le 29 mars 2019
Cela fait un certain temps que je
pratique l'imagerie du ciel profond en poses
très courtes avec une caméra planétaire
couleur non refroidie, l' Asi224mc. Cette façon
de faire a pas mal d'avantages, mais aussi des
inconvénients (je ne parle pas d'imagerie
planétaire car là il n'y a pas d'inconvénients).
Comme avantage il y a le bruit de lecture très
bas de ces nouveaux capteurs, ce qui permet des
poses extrêmement courtes. Le peu de signal
présent lors d'une pose courte ne sera pas
couvert par le bruit de lecture.
Quand les poses sont très courtes on arrive à
minimiser les effets de la turbulence
atmosphérique. Les images résultantes sont à
la limite de résolution du télescope employé,
les étoiles sont plus fines et les détails de
structures sont mieux résolus.
A température ambiante il y a très peu de
pixels chauds. Par exemple, à 32°C sur le
capteur (il y a une sonde de température à l'intérieur
et les degrés sont visualisés par le logiciel
de capture), une pose de 2mn à gain moyen ne
génère qu'une demi-douzaine de pixels chauds.
Ces caméras sont petites et très légères, ce
qui n'est pas un gros surpoids qui pourrait
introduire du "tilt" (inclinaison) sur
l'axe optique (l'asi224mc ne pèse que 120
grammes).
L'inconvénient majeur est l'électroluminescence
sur un côté de l'image. Ce phénomène est dû
à l'échauffement de certains composants
électroniques placés trop près du capteur.
Plus le gain réglé à l'acquisition est élevé
plus il y a d'électroluminescence, c'est très
difficile à éliminer aux différents
traitements. La solution radicale serait d'acquérir
une des nouvelles caméras refroidies, mais ce n'est
plus le même budjet. Le fabricant a en partie
résolu le problème sur les nouvelles asi224mc
non refroidies (version 1.3) en modifiant l'implantation
des composants sur la carte électronique; mais
malheureusement j'ai encore l'ancienne caméra (version
1.2).
Ce qui peut également poser problème, c'est qu'en
faisant des poses aussi courtes, et pour avoir un
temps de pose total de une à deux heures il faut
additionner plusieurs centaines et même
plusieurs milliers d'images (tri des images,
place sur le disque, temps de traitement, etc...).
Le dernier inconvénient, et c'est celui que j'essaie
de quantifier en prenant cette image de M81, est
la limite de sensibilité qu'on ne peut dépasser.
En dessous d'une certaine magnitude, relative en
fonction du diamètre du télescope, un photosite
ne captera plus aucun photon avec des poses très
courtes. Même en additionnant des milliers de
poses il n'y aura aucun signal (0+0+0+n0=0).
Il faudra soit faire des poses unitaires plus
longues (mais on perdra en résolution à cause
de la turbulance atmosphérique), soit augmenter
le diamètre du télescope.
Cette image a été prise au foyer du T150/750
avec 1783 poses de 4,1s, ce qui fait environ 2h
de pose totale. Gain à 276. On remarque que le
centre de la galaxie, relativement brillant, est
très bien résolu en détails de structures. Les
étoiles aux alentours, malgré qu'elles soient
bien brillantes, sont très fines, l'étoile
double HIP48635 en haut à droite est très bien
résolue (séparation 8").
Mais les extensions faibles sont absentes, ce qui
confirme qu'il y a une limite définie par le
temps de pose unitaire très court ainsi que par
le petit diamètre du télescope. On remarque
aussi sur la droite de l'image un résidu d'électroluminescence.
En conclusion, ces caméras planétaires non
refroidies sont ce qu'il y a de meilleur en
imagerie planétaire mais en ciel profond et pour
de petits télescopes elles sont réservées à
des objets relativement lumineux. Avec un T150/750
les meilleures images prises sont celles de
nébuleuses planétaires et de galaxies
brillanres qui ont une luminosité de surface
assez importante (le mieux est de ne pas
descendre en-dessous de 13 mag. par minute d'arc²).Voir
par exemples quelques-unes de mes images ici.
Pour mieux faire resortir les objets faibles (j'ai
atteint la magnitude 20 sur certaines étoiles) j'ai
parfois augmenté les temps de poses unitaires,
allant jusqu'à 20s. Mais comme ces objets sont
relativement petits j'ai pu "cropper" l'image
finale afin de faire disparaître les traces d'électroluminescence.
Alors ne vous attendez pas ici à une image de M81
très esthétique, comme il en existe des
milliers sur la Toile, mais plutôt à un essai
pour voir les limites en luminosité surfacique,
ainsi que pour voir si la résolution de l'image
est conforme à la résolution du télescope
utilisé. L'image ci-dessous est un léger crop
de l'image plein champ:
|
Nouvelle plongée
dans le coeur de la nébuleuse d'Orion (M42) avec la
caméra planétaire Asi224mc, le 27 février 2019
La dernière fois que javais
imagé M42 avec le T150/750 et la caméra
planétaire Asi224mc, cétait en 2016, et
comme cétait le premier essai en ciel
profond avec cette caméra fraîchement
déballée, le temps total dexposition ne
fût que de 13mn avec des poses unitaires de 4s.
Trop peu de poses unitaires pour avoir une image
douce avec les extensions gazeuses. Je décidais
donc de refaire des captures avec des poses
unitaires plus courtes (2s) pour avoir un
trapèze reconnaissable, et un temps de pose
total le plus long possible.
Après une mise en station « aux petits oignons
», indispensable si on nutilise pas
dauto-guidage, jai laissé tourner
lensemble pendant plus dune heure et
demie (2700 images de 2s) pour me rendre compte
le lendemain, lors du tri des images, que 970
images étaient horriblement affectées par une
énorme turbulence. Jai fini par comprendre
quaprès une demi-heure de capture le vent
avait tourné et faisait passer la fumée de ma
cheminée devant Orion.
Heureusement il me restait exactement 1730 images
correctes ce qui faisait presquune heure de
pose totale. Ce qui devrait suffire pour sortir
une image finale un peu plus fournie quen
2016.
Lempilement a été réalisé sous
DeepSkyStacker (avec 11 darks et 101 offsets), le
post-traitement entièrement avec la dernière
version de Gimp v2.10 sous Linux Xubuntu 18.04.
Malheureusement le capteur de la caméra est trop
petit pour faire rentrer la nébuleuse en entier...
La balance des couleur est celle sortie de la
caméra, donc non retouchée. Le coeur de M42 est
très détaillé, et conforme avec les images
prises par des télescopes bien plus grands (mon
télescope ne fait que 150mm de diamètre et 750mm
de focale !). Clic sur image pour avoir la
pleine résolution:
|
Premiers essais
avec un ensemble minimaliste en imagerie astro, le 14
février 2019
Pour les vacances j'ai
constitué un ensemble ultra léger pour
imager le ciel et ne prenant pratiquement
pas de place dans la voiture.
La monture est une "SkyWatcher Star
Adventurer" légère (1,2kg) et
très complète, alimentée par 4 piles
AA, suivi sidéral, semi-sidéral,
solaire, lunaire. Vitesses time-lapse
déjà pré-programmées (12h/4h/2h par
révolution). Viseur polaire précis et
illuminé. De quoi faire en vacances !
Comme j'emmène toujours un trépied
photo pour mes images de vacances, ce
dernier fera très bien l'affaire pour
supporter cette monture.
La lunette est constituée d'un ancien
objectif photo Fujinon focale 55mm et
ouverture max à FD1,8 et d'une pièce d'adaptation
entre le pas M42 de l'objectif et la
caméra Asi224mc. Cette pièce a été
réalisée par un ami tourneur. Tous les
objectifs au pas de M42 s'y adaptent. Il
va s'en dire que l'ensemble est ultra
léger et très peu encombrant.Les
premiers essais ont été effectués
jeudi le 14 février, la Lune se trouvant
juste au-dessus d'Orion, ce qui gênait
un peu à cause de la diffusion de la
lumière lunaire.
Sachant que les objectifs photo sont
rarement très bons sur les bords à
pleine ouverture (ici FD1,8), je
décidais de fermer à FD4. Pour une
focale de 55mm cela ramenait le diamètre
de l'objectif à 14mm !
Voici l'image du diaphragme fermé à FD4.
Un diamètre vraiment "riquiqui":
|
|
Pointant sur M42 (cible facile),
je décidais de faire 360 poses de 10s (1h au
total) et 11 darks (pas de flats ni d'offsets),
le gain à 100:
Il y a un peu de diffusion autour des étoiles
brillantes, l'éclat de la Lune à travers un
léger voile de cirrus en étant certainement
responsable:
La seconde cible, les Trois Rois
avec la nébuleuse de la Flamme et la Tête de
Cheval. Malheureusement, l'heure avançant, la
cible passa derrière les branche de mon prunier
et j'ai du écourter la séance à 33mn (400
poses de 5s et 31 darks, gain à 300), d'ailleurs
les cirrus devenaient plus denses et la lumière
lunaire diffusant de plus en plus (la forme des
aigrettes autour des étoiles très brillantes
est due à la forme du diaphragme de l'objectif):
Conclusion: le gain de 100 (sur
un max de 600) est trop faible. Avec un gain plus
élevé il y aurait eu plus de nébulosités
autour de M42. Le gain de 300 sur le deuxième
cliché semble plus correct, malheureusement le
temps total d'exposition trop court n'a pas
vraiment fait apparaître la Tête de Cheval (très
faiblement perceptible), la Flamme étant un peu
plus visible.
Ensuite l'ouverture à FD4 est un peu trop
fermée, je pense que l'ouverture de 2,8 devrait
mieux convenir, à essayer la prochaine fois.
Traitement sur "Astrometry.net":
|
Nébuleuse
d'Orion avec lunette 80ED avec un nouveau traitement en
janvier 2019
La nébuleuse d'Orion, cible par
excellence pendant les nuits claires d'hiver,
méritait un post-traitement réduit afin d'avoir
une image naturelle reflétant la vision qu'a l'oeil
humain derrière un gros télescope Dobson.
Ce cliché, résultant de l'addition
sous DSS de 60 poses de 30 secondes avec un
reflex Eos500D non défiltré, a été pris à l'aide
de la lunette SW 80ED (80mm de diamètre et 600mm
de focale).
Le seul post-traitement a été
réalisé avec Photoshop, en gardant les couleurs
naturelles:
La même image traitée en post-traitement
avec le nouveau "The Gimp 2.10" (travaille
sur 32 bits). Les niveaux ont été poussés plus
loin qu'avec Photoshop:
|
|