Diverses réalisations astro... Retour Accueil

Cette page est destinée à tous ceux qui ont besoin d'idées pour bricoler eux-même quelques accessoires utiles à l'observation astronomique, visuelle et photographique.


Voici les photos de quelques-unes de mes anciennes réalisations personnelles (années 80):

Le premier télescope:
Optique de grande diffusion 90/1000
Tube PVC + contreplaqué. Chercheur 50mm.
La tablette équatoriale à entrainement manuel. Que de clichés réalisés avec ! (voir quelques photos)
Mon premier télescope sérieux. Entièrement en contreplaqué, type "Pierre Bourge", avec optique "Roger Mosser" 120/1000 (miroir primaire sphérique: la sphère était parfaite au foucaultmètre).
Entrainement sur secteur lisse par moteur synchrone 220v avec corrections sur raquette. En déclinaison, correction manuelle.
Chercheur PVC avec optique de jumelles 50mm.
Platines interchangeables pour visuel, adaptation photo ou caméra vidéo.

Modifications lunette 80ED pour plus de précision à la mise au point en imagerie astro:

Cette lunette, dans ses premières versions commercialisées, n'avait pas de mise au point micrométrique. Cette précision est indispensable pour réussir une mise au point très précise, nécessaire en imagerie astro.
Ayant eu l'occasion de récupérer, lors d'un déstockage, d'un "crayford" avec mise au point démultipliée 1/10, j'ai remplacé tout le bloc arrière.

Ce nouveau bloc arrière ne possédant pas de support "queue d'arronde" pour chercheur, il a fallu récupérer un support (livré avec un ancien chercheur) et le fixer sur le tube de la lunette. Pour ce faire il a fallu percer délicatement deux trous, en prenant toutes les précautions nécessaires afin de ne pas abimer le tube, ni les baffles internes au tube (cliché 1). Pour ne pas écraser le tube au serrage du support sur le tube, il a fallu réaliser une pièce en contreplaqué, avec le même rayon de courbure que l'intérieur du tube, servant de contre-pièce (clichés 2 et 3).

Cliché 1

Cliché 2

Il est également nécessaire de peindre cette pièce, ainsi que les rondelles et écrous, de peinture noire mat afin d'éviter les reflets parasites. Un petit baffle a également été rajouté sur cette pièce (cliché 3). Sur le cliché 4 on voit l'ensemble installé et prêt à l'utilisation.
Sur les clichés 5 et 6 on voit la lunette avant, puis après modification.

Cliché 3

Cliché 4

Cliché 5

Cliché 6


Aide à la mise au point sur la lunette 80ED:

Cette astuce ne permet pas de faire la mise au point, mais elle permet de la conserver ou de la retrouver facilement lorsque par exemple plusieurs observateurs manipulent la lunette, ou lorsqu'on fait des essais de mise au point (aigrettes) pour la photo.

Tout d'abord, démonter une des molettes de mise au point (gauche ou droite, au choix) avec une clef Allen (cliché 1). Ensuite trouver un tout petit élastique et découper un petit disque circulaire dans du contreplaqué de 1,5 ou 2mm d'épaisseur (cliché 2) et de 45mm de diamètre extérieur. Percer un trou de 12mm au centre.

Cliché 1

Cliché 2

Assembler comme sur le cliché 3. L'élastique sert à maintenir un frottement doux sur la molette, pour pouvoir caler le disque par rapport à la molette. Graduer et remonter le tout (cliché 4).
La procédure est simple: lorsqu'on a trouvé la meilleure mise au point, maintenir la molette de mise au point et faire tourner le disque en mettant face à face les repères. Comme le disque est solidaire (par léger frottement) de la molette, dès que la mise au point est à refaire il suffit de tourner à nouveau la molette et faire correspondre les repères.

Cliché 3

Cliché 4


Tube collimateur et collimation d'un téléscope type newton:

La réalisation du collimateur laser peut en rebuter certains, bien qu'il reste l'outil le plus adapté à la collimation sur le terrain. Mais il existe également le tube collimateur, comme celui de "Cheshire" (schéma de droite), plus simple à réaliser, et qui permet une collimation complète d'un instrument, c'est-à-dire la réalisation de toutes les étapes, afin de minimiser la totalité des erreurs. Ce que ne permet pas le laser. Et si la réalisation du "Cheshire" en rebute certains, je propose ci-dessous un tube collimateur dont la réalisation est à la portée de tout le monde. Pas de réctification du tube à 31,75 mm, pas de découpe à 45°, ni d'ellipse à réaliser comme sur le "Cheshire". La collimation avec le tube collimateur ne se fait pas en principe sur le terrain, mais se prépare à la maison. Sur le terrain, il suffira de parfaire sur une étoile (ou au laser), s'il y a eu déréglage lors du transport.

Figure 1

Figure 2

Il ne faut pas grand chose pour le réaliser (figure 1): un petit bout de bristol (ou papier Canson) noir et un petit bout de bristol de couleur claire, un joint souple de diamètre 22 mm et le plus important, une boite de film pour appareil photo. Mais pas n'importe quelle boite, une qui soit transparente et dont le diamètre fait 31,25 mm pour rentrer dans les porte-oculaire de 31,75 mm. A ma connaissance, il n'y a que les boites Fujifilm qui conviennent.
Réalisation: Enlever le couvercle de la boite, il ne sert à rien sinon à refermer la boite pour le rangement.
Percer au centre du fond de la boite (figure 2) un trou de 2 à 3 mm (sur les boites Fuji, le centre est marqué par un petit creux, très pratique !).
Tracer au compas un cercle de 29 mm sur le bristol de couleur claire. Découper au cutter un trou de 4 mm environ au centre du cercle et découper le cercle. Placer, avec une goutte de colle, ce disque au fond du tube; le trou du tube et celui du disque doivent être concentriques (figure 3).
Tracer au compas un cercle de 31 mm sur le bristol noir. Découper le cercle et coller ce disque sur le dessus de la boite, en prenant soin à ce que le trou laissé par la pointe du compas soit bien au centre des autres trous.
Mettre en place le joint souple à 10 mm environ du bord de la boite (figure 4).
Agrandir le trou de compas jusqu'à environ 2 mm. Il ne faut pas que ce trou soit trop grand, pour être sûr que la pupille de votre oeil soit bien sur l'axe optique.

La réalisation du tube collimateur est terminée et il est prêt à l'utilisation. Quelques commentaires toutefois pour expliquer l'utilité des disques de bristol et du joint. Le joint évite d'une part au tube collimateur de s'enfoncer complètement dans le porte-oculaire, et d'autre part il permet de laisser une partie du tube à l'extérieur du porte-oculaire, ceci pour pouvoir illuminer cette partie avec une petite lampe. En effet, un tube de Cheshire a une ellipse trouée illuminée par la lumière ambiante ou une lampe de poche, ceci afin de voir cette ellipse (un disque vu à 45°) par réflexions sur les différentes surfaces optiques. Comme notre tube n'a pas de découpe, il suffit d'illuminer à travers le tube avec une petite lampe (figure 5)pour voir le disque de bristol de couleur claire par réflexions successives. Le disque de bristol noir a pour rôle d'éviter l'éblouissement lorsqu'on regarde à travers le trou.

La procédure de collimation de ce tube est identique à celle du tube de Cheshire. je ne vais pas l'expliquer ici, vous trouverez toutes les informations sur le site de Nils Olof Carlin (en français).

Figure 3

Figure 4

Figure 5

Ci-dessous à gauche, photo prise à travers le tube collimateur, l'ensemble du tube optique du Newton 150/750 a l'air bien collimaté, mais on distingue mal le centre. Par contre, à droite, le même cliché, avec illumination du tube de collimation par une petite lampe, montre parfaitement, par reflexions successives sur toutes les surfaces optiques, le fond du tube de collimation (avec son trou de visée) supperposé à l'oeuillet du centre du miroir primaire. On y remarque également le léger décentrement du miroir secondaire par rapport à l'axe du tube du télescope. Ceci est tout à fait normal pour un Newton ouvert à f5 (voir explications sur le site mentionné plus haut). L'image du trou de visée est parfaitement au centre d'intersection des branches de l'araignée. Le cliché du centre montre les conditions de prise de vue, pied photo séparé pour l'appareil photo numérique, calque transparent sur le devant du tube pour un fond uniforme, et tube collimateur en place. le télescope est dirigé vers une source lumineuse, et lors de la prise des clichés, une source lumineuse supplémentaire (lampe de poche) est appliquée sur le côté du tube collimateur (figure 5).
Ci-contre, les mêmes clichés que ci-dessus, mais avec le tube optique mal collimaté. Ici ce n'est que le miroir primaire qui est dérèglé, puisqu'on voit l'oeillet matérialisant le centre du primaire, bien centré dans le tube porte-oculaire. Par contre, le trou de visée du tube collimateur n'est pas centré avec cette pastille (oeillet), et l'image du secondaire n'est pas concentrique avec le tube. La photo de gauche a été prise sans lumière additionnelle, celle de droite avec une petite lampe illuminant le tube collimateur.
Nota: le tube collimateur utilisé ici a un trou de visée un peu trop grand, ceci pour pouvoir prendre la photo. Le collimateur visuel ne doit pas avoir un trou plus grand que 1,5 à 2 mm maximum (figure 4), ceci pour s'assurer de bien viser sur l'axe de symétrie du porte-oculaire.
Cliquer sur la photo de droite pour avoir des explications.
Cliquer pour détails
Un dernier mot concernant ces deux tubes de collimation (laser et Cheshire).
Le collimateur laser a besoin de s'adapter parfaitement dans le tube porte-oculaire, et ceci sans jeu, afin d'être sûr qu'au départ le faisceau laser soit bien parallèle à l'axe du porte-oculaire. Ceci est une condition obligatoire. Ce qui veut dire que lorsqu'on construit son collimateur laser, il va falloir l'adapter au porte-oculaire de son propre télescope. L'expérience m'a montré que les différents télescopes sur le marché n'ont pas tous exactement le même diamètre de porte-oculaire. Certains sont un peu plus étroits (rare) et le collimateur ne rentre pas. D'autres sont trop larges, et le jeu est important, ce qui ne garantit pas une bonne collimation. Il faut également rappeller que le collimateur laser ne convient que pour les télescopes de type "newton".
Le collimateur type "Cheshire", et ses dérivés, convient pour tous les types de télescopes et même pour les lunettes. En plus, comme il n'envoie pas de faisceau, le jeu diamétral du porte-oculaire n'a pas trop d'importance, étant toujours inférieur à 1 mm, ce qui est largement tolérable.

Ci-contre, le collimateur laser fraisé dans la masse, réalisé par Bernard Schwebel.


Collimateur laser:

Le collimateur laser sert, comme son nom l'indique, à faire la collimation d'un télescope de type newton, et uniquement de ce type. Il est très utilisé pour les "dobson", car ceux-ci, du fait de leur démontage et remontage à chaque transport, se dérèglent facilement. Il a normalement sa place dans la valise d'accessoires à côté des oculaires. Et il faut absolument, pour avoir les meilleures images possibles, que toute l'optique soit parfaitement réglée, alignée.
Je ne vais pas expliquer ici comment faire la collimation. Pour cela, il vaut mieux consulter ces deux superbes sites en français:
Thierry Legault
Nils Olof Carlin
La réalisation du collimateur n'est pas difficile et surtout, bon marché. Il faut se procurer un petit laser de poche (entre 3 et 7 euros), un tube PVC de 32mm de diamètre, 6 vis (de préférence à tête Allen pour la précision du réglage du collimateur), une vis en plastique et un petit bout de carton bristol. Si possible, prendre un laser dont le faisceau est bien parallèle au tube du laser, certains ayant des faisceaux largement de travers, ce qui n'arrange pas nos affaires.

Les photos parlent d'elles-même, quant à la réalisation. Il faudra penser avant toute chose, à faire tourner l'extrémité du tube PVC à + ou - 31,75mm, pour qu'il rentre sans jeu dans le porte-oculaires. Découper à la scie à métaux l'encoche pour visualiser le retour du faisceau, percer les 6 trous à un diamètre légèrement inférieur à l'épaisseur des vis pour que celles-ci rentrent à force et taraudent le PVC. Percer de la même façon le trou pour la vis en plastique qui ira appuyer sur le bouton poussoir de mise en route. Toutes les dimensions sont fonction de votre laser. Il faut que l'avant du laser, démuni de son capuchon, arrive à ras de l'encoche. Découper dans du bristol un disque de 22mm de diamètre avec en son centre un trou de 1 mm. Le coller sur la tête du laser à la néoprène pour que le faisceau passe par le trou (attention à ne pas boucher le trou avec la néoprène). Ce sera votre cible pour le retour du faisceau.
Avant de vouloir régler un télescope, il faut que votre collimateur soit parfaitement réglé lui-même, sinon la collimation sera mauvaise.

Réglage du collimateur: Il faut absolument que le faisceau du laser soit parfaitement parallèle au tube PVC, avant toute tentative de collimation. Pour ce faire, insérer le laser dans le tube jusqu'à ce que le disque-cible arrive à ras de l'encoche. Visser ensemble les 6 vis de réglage. Parfaire le réglage des 3 vis près du disque pour que ce dernier soit parfaitement concentrique avec l'intérieur du tube pvc, ce qui garantit que le point de départ du faisceau sera parfaitement au centre du tube. Serrer provisoirement sans forcer les 3 vis arrière. Placer le collimateur dans le porte-oculaires d'un télescope newton. Le faire tourner sur lui-même (en ayant serré la vis de blocage juste ce qu'il faut pour qu'il tourne sans jeu), et regarder le faisceau sur le miroir primaire. Le faisceau va décrire un cercle en tournant le collimateur. Il s'agit maintenant de régler les 3 vis arrière jusqu'à ce que le faisceau soit immobile en tournant le collimateur.
Voilà, le collimateur est réglé et prêt à jouer son rôle. Voir les liens ci-dessus...

Raccord pour appareil photo numérique:

adaptateur au pas kodak Pour éviter de prendre les photos à main levée derrière un télescope, ce qui est source de problèmes de "bougé", il y a la solution d'acheter le raccord spécial avec oculaire incorporé ainsi que les bagues dédiées au type d'appareil photo, mais c'est très cher, et il y a la solution de se le bricoler soi-même.
Ces quelques clichés de ma réalisation parlent d'eux-mêmes, il n'y a pas besoin d'un long discours.
Il faut d'abord se procurer un adaptateur au pas de vis kodak. Cela se trouve en général chez les photographes ou à la Fnac.
Puis une planchette de contreplaqué de 5mm, les dimensions étant au goût de chacun, mais surtout pas trop grand. Il faudra rigidifier cette planchette, c'est très important, avec du profilé aluminium en L. On trouve ce profilé dans les hypers de bricolage. Dans les mêmes hypers on trouve les deux colliers de 32 et la petite visserie nécessaire, vis, écrous et rondelles. Un peu de ruban adhésif noir pour ne pas abimer l'oculaire. Et c'est tout...
Bien prendre la mesure de la distance entre l'axe de fixation de l'appareil photo et l'axe du centre de l'objectif de l'appareil photo. Cette distance déterminera l'écart entre l'axe de la rainure sur la planchette et l'axe de la fixation de l'oculaire.
Il n'y a plus qu'à percer les deux trous pour la fixation des colliers porte-oculaire et à découper la rainure à la scie à contreplaqué. Attention, la rainure doit être légèrement moins large que le filetage du raccord, sinon on risque de perdre le raccord. On le vissera à force pour qu'il se mette dans la rainure.
Pour la mise en service de l'ensemble, il suffira de choisir un oculaire de 25 à 40mm de focale, et à grand relief d'oeil, ceci pour éviter le vignettage. Cet oculaire sera fixé par les colliers et restera de préférence à demeure sur la planchette, ce sera plus pratique. Puis on fixera l'appareil photo au moyen de la vis kodak et on réglera la distance de l'objectif au plus près de l'oculaire et bien sûr axe sur axe. Attention pour cette opération il faut que l'apn soit en service, objectif sorti, sinon gare aux contraintes de forçage lors de la mise en route.

L'ensemble est maintenant prêt à être placé dans n'importe quel porte-oculaire de 31,75mm.


Pare-buée économique et efficace + boîte à flats:

Le pare-buée est un accessoire indispensable pour tout instrument astronomique muni d'une optique frontale. En effet, lorsque l'atmosphère, surtout en automne et en hiver, est humide, de la buée se dépose très rapidement sur ces surfaces optiques et gène ou interdit toute observation. Et comme il n'est pas question de passer sans arrêt un chiffon pour essuyer, et de ce fait risquer de rayer notre chère optique, il ne reste que la solution du pare-buée.

Celui proposé ici est très simple à réaliser. Il suffit de se procurer un tapis de sol en mousse, c'est vendu en hyper au rayon camping, et cela coûte entre 3 et 5 euros. La matière se manipule très bien, se coupe au cutter et se colle à la colle néoprène. Il suffit de prendre les mesures de votre télescope, de découper et de coller. Sur les photos ci-contre, on voit bien qu'il peut coulisser sur le tube du maksutov et ainsi rester à demeure. Il reste même de la place pour remettre le cache du télescope. En plus, la surface est rugueuse, ce qui évite les reflets parasites. Les puristes pourront peindre l'intérieur en noir.

Selon le même principe on peut réaliser une "boîte à flats", en collant du papier calque "Canson" devant l'objectif et le pare-buée. Le papier calque de marque "Canson" est préférable à cause de son homogénéité.

La boîte à flats sert à prendre les "flats" nécessaires au traitement des images du ciel profond, pour pouvoir enlever les différences de gradients dues au vignettage, et les taches des poussières éventuelles sur le capteur.

Il est impératif de positionner cette boîte à flats dans les mêmes conditions que les prises de vues astro (pare-buée rentré ou sorti par exemple) afin de ne pas changer le vignettage par exemple.

Le papier calque est simplement collé sur la mousse avec de la colle néoprène.

 


Filtres solaires divers:

NE JAMAIS OBSERVER LE SOLEIL DIRECTEMENT DANS UN TELESCOPE ! la perte de la vue serait irrémédiable. Il est donc nécessaire d'utiliser un filtre solaire.
Dans le commerce, on trouve des filtres à visser sur les oculaires... à déconseiller, car les rayons solaires concentrés par l'objectif sont si intenses qu'ils peuvent faire éclater ce filtre et même l'oculaire. On trouve également des filtres pleine ouverture en verre astro, à placer devant l'objectif, de très bonne qualité, mais chers. Si vous choisissez cette solution, attention à ne pas prendre un filtre uniquement réservé à la photo, il y aurait encore risque pour les yeux. Choisir un mixte.
Il existe bien sûr une troisième solution, bien moins chère. C'est le filtre "astrosolar" de la firme Baader (vendu par correspondance chez Optique Unterlinden ou chez APM.). C'est un film synthétique ultra mince, avec un revêtement filtrant pour le soleil (appliqué sur les deux faces). Actuellement, d'après les tests comparatifs de la revue "Sky and Telescop", c'est le meilleur, aussi bien en qualité optique qu'en rendu des couleurs. La feuille A4 coûte 19,95 euros.
Pour réaliser un filtre, il suffit de découper dans du contreplaqué mince (1mm, disponible aux rayons modélisme) l'ossature du filtre, de découper et coller le filtre à la colle néoprène, sans le tendre. Pour faire tenir l'ensemble sur le télescope, prendre de la mousse tapis de sol comme pour le filtre solaire décrit ci-dessus. Et coller à la néoprène.
Comme sur les photos, à gauche, on peut y intégrer le filtre pour le chercheur. Sur les photos de droite, on voit la réalisation très simple, avec du carton bristol et du ruban adhésif pour un chercheur sur télescope newton.
Pour les télescopes d' ouverture supérieure à 150mm, on peut simplement utiliser le trou dans le couvercle du télescope, d'ailleurs prévu pour l'observation solaire, et y coller à la colle néoprène un morceau de film "astrosolar", qui y restera en permanence. Il sera protégé en utilisation nocturne par le petit couvercle se trouvant d'origine sur le trou.
Attention à ne pas percer accidentellement le film, ce serait dangereux pour votre vue !

Spectroscope visuel:

Ce petit spectroscope a été réalisé pour, lors des manifestations astronomiques publiques, montrer aux gens le spectre solaire. En effet, lors des discussions sur le Soleil, les animateurs parlent toujours du spectre solaire, mais ont rarement un outil pour montrer ce spectre et ses fameuses raies d'absorbsion.

L'idée m'est donc venue, juste avant les manifestations publiques de l'été dernier, de réaliser un spectroscope visuel très simple, et facilement reproductible, avec des matériaux tout à fait courants.
Le seul élément qu'on ne trouve pas dans les magasins de bricolage, est le réseau à traits. Celui utilisé ici est un réseau sous cache diapositive, joint gratuitement avec une revue astro, il y a quelques années. Pour s'en procurer un, il faut se renseigner auprès des vendeurs astro, ou le commander à la société Jeulin. Cette société fournit des réseaux de très grande qualité pour pas trop cher (20 euros le filtre à 100 traits/mm, ce qui est largement suffisant pour notre application). Dans les magasins photo, vous trouverez le filtre Cokin n°40 à 240 traits/mm, un peu plus cher. Je pense que la société Astam en fournit également pour quelques euros.

La réalisation du spectroscope visuel est très simple. Il suffit de se confectionner une boite en contreplaqué de 5 mm, peinte en noir mat à l'intérieur. L'extrémité à diriger vers la source lumineuse restera ouverte, et on fixera un carré de papier Canson épais et noir mat, dans lequel on aura découpé une fente. Cette fente doit être la plus fine possible, un coup de cutter fera l'affaire. La lumière ne devra passer que par cette fente. L'autre côté, fermé par un couvercle en contreplaqué sera percé d'un trou de 30 mm de diamètre et on collera le réseau sur la partie interne de ce trou. le spectroscope est terminé.
Pour s'en servir, il suffit de diriger le côté fente vers la source lumineuse et de regarder dans le trou, à travers le réseau à traits, regard dirigé vers un des côtés de la boite et non vers la fente.
Malgré sa simplicité, ce spectroscope montre les raies d'émission des principales sources lumineuses, ainsi que le spectre du soleil avec quelques-unes des raies d'absorbsion.

Pour réaliser un spectographe de qualité, avec des raies beaucoup plus détaillées, vous pouvez visiter le site de l'Astroclub de Calais.

Ci-dessous 3 spectres enregistrés avec l'appareil photo numérique A70 tenu devant le réseau à traits. La résolution n'est pas aussi bonne qu'à l'oeil, le spectroscope et l'apn étant tenus à mains levées:

Spectre 1: en visant un tube néon domestique, on voit bien les raies d'émission intenses des gaz contenus dans le tube néon.
Spectre 2: en visant le Soleil, le spectre du bleu au rouge en entier. On voit quelques raies d'absorbsion sombres.
Spectre 3: toujours en visant le Soleil, on voit un peu mieux la multitude de raies d'absorbsion dans le vert et dans le bleu, témoins des constituants de l'atmosphère solaire.

Spectre 1

Spectre 2

Spectre 3


Caméra vidéo:

Capturer la Lune, le Soleil et les planètes en vidéo est très intéressant dans la mesure, où lors de manifestations publiques, il suffit de brancher la sortie vidéo sur un grand téléviseur, ou mieux, un projecteur vidéo. Et ainsi, plusieurs personnes peuvent profiter du spectacle en même temps. Que de plus beau qu'une balade sur la Lune avec un peu de turbulence pour rendre l'image très vivante !
Aujourd'hui, on trouve de petites caméras vidéo toutes prêtes à être insérées dans un porte-oculaire, pour pas trop cher. Mais si on bricole un peu l'électronique, il y a moyen de faire encore moins cher. Il suffit d'acheter une platine caméra miniature nue et quelques composants chez un marchand de composants électroniques. Le montage est facile dans un petit boitier avec un embout PVC de 32 tourné à 31,75 mm.

Voici quelques images de la caméra et de l'écran de contrôle TFT (le tout fonctionnant sous 12 volts). Le potentiomètre sert à régler le gain vidéo pour éviter la saturation sur les objets brillants comme la Lune.