Cette page est
uniquement destinée à informer sur ce que j'ai
réalisé dans le domaine de l'imagerie satellitaire, et
comme mes réalisations ont été largement reproduites
dans le monde radioamateur, il y a ici de quoi renseigner
ceux qui auraient du mal aujourd'hui à trouver des
idées, des schémas ou des composants... J'utilise
toujours une partie de ce matériel, mais je ne réalise
plus rien de neuf.
Premiers
pas:
C'est en 1989, après être passé du Commodore C64 au
PC, que j'ai découvert la réception des images
transmises par les satellites météo. En ce temps-là,
il n'y avait pas grand chose en matériel sur le marché,
il fallait le réaliser soi-même. Le seul logiciel
valable, "JvFax", était écrit par un
radioamateur allemand DK8JV. Avec son autorisation, j'ai
pu transcrire les "sources" en français. La
qualité des images reçues étaient fonction du
matériel informatique de l'époque, n'oublions pas qu'on
en était au "I286" avec 640ko de mémoire et
affichage "ega" ou "hercules".
Voici quelques souvenirs de ces premiers pas dans l'imagerie
satellitaire:
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A gauche, le convertisseur fax AM (pour la
réception "Automatic Picture Transmission"
des cartes et images météo sur ondes longues et
ondes courtes) et FM (pour la réception "Wefax"
des images transmises par les satellites sur 137
MHz).
A droite, un de mes premiers récepteur "au
propre" sur 137 MHz, avec verrouillage
automatique sur l'émission des satellites et
correction de l'effet "Doppler".
Ci-dessous, la première "source" avec
antenne, préamplificateur et convertisseur 1,7
GHz ainsi que les premiers essais avec paraboles
pour recevoir les images des satellites
géostationnaires "Meteosat". |
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Ci-dessus, des images issues de transmissions
sur les ondes longues (132 KHz). Ce sont des
images du satellite géostationnaire "Meteosat",
retravaillées par les stations de réception au
sol de l'Eumetsat et retransmises par l'émetteur
allemand d'Offenbach. Ces émissions n'ont plus
lieu aujourd'hui. Ci-contre, une image d'un
satellite géostationnaire américain "Geos",
transmise par la station de Norfolk sur ondes
courtes (vers les 8 MHz).
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Evolution:
Début des années 90, le matériel s'améliorait, et
les images devenaient meilleures. La réception sur ondes
longues et ondes courtes était abandonnée au profit de
la réception directe des satellites. L'accent a été
mis sur la qualité des divers composants de la chaine de
réception: amélioration du facteur de bruit des
préamplificateurs par utilisation de transistors à l'arsenure
de gallium, antennes VHF à polarisation circulaire,
paraboles et "sources" de paraboles de
meilleure qualité, récepteurs syntéthisés plus
performants, etc... Et cela toujours "conception et
fabrication personnelle", car ce qui existait dans
le commerce était très cher.
Ci-dessous, quelques souvenirs de cette époque:
Le premier récepteur
synthétisé, tel que je l'ai fait paraître dans
"Megahertz Magazine" de juillet 1993.
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Le même récepteur
dans un montage plus "design".
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Le préamplificateur
d'antenne 137 MHz, indispensable pour avoir un
rapport signal/bruit convenable. A monter
directement sous l'antenne.
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La platine ci-contre était le
coeur du récepteur. Ses caractéristiques
étaient parfaitement adaptées à la réception
des satellites:
- synthétiseur avec matrice à diodes pour les
canaux alloués aux satellites.
- "scanning" automatique avec arrêt
sur sous-porteuse vidéo à 2400 Hz.
- correction automatique de l'effet "Doppler"
dû au déplacements rapides des satellites à
orbite basse.
- entrées commutées automatiquement pour
convertisseur 1,7 GHz avec alimentation du
convertisseur et des préamplificateurs par les
câbles coaxiaux.
- possibilité de commande extérieure du
récepteur par ordinateur.Ce récepteur était
l'aboutissement de nombreux essais réalisés sur
d'autres modèles conçus pour la réception des
images météo. Certains furent même
commercialisés par la société "Data Tools
Products" de Schiltigheim.
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Ci-dessus, deux images prises
avec ce récepteur et le logiciel "dtpfax"
(carte isa interne pc). A gauche, image brute d'un
satellite américain du NOAA (deux images
simultanées, l'une dans l'infrarouge et l'autre
dans le spectre visible). A droite, image brute
du satellite européen Meteosat 4 dans l'infrarouge
(en fausses couleurs). Cliquer sur les images
pour les agrandir en pleine résolution (attention
au temps de téléchargement). |
Installation
actuelle:
A ce jour, j'utilise une version évoluée du
récepteur synthétisé précédent, avec, pour les
préamplificateurs, des composants très faible bruit.
Les logiciels d'acquisition et de traitement d'images ont
bien évolués et les signaux issus des récepteurs ne
passent plus par des interfaces "décodeurs"
dédiées, mais tout simplement par les cartes "son"
des ordinateurs. Ces cartes actuelles sont en effet
équipées de processeurs digitaux de signaux basses
fréquences très puissants et largement suffisants pour
notre application.
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Ce récepteur, en service
actuellement, est la dernière version du
récepteur précédent. En plus des
caractéristiques citées plus haut, il permet de
programmer n'importe quelle nouvelle fréquence
dans la bande allouée aux satellites météo. Il
intègre une platine de démodulation des signaux
numériques pour les images transmises en haute
résolution (fond du boitier sur l'image ci-dessous).
Est également intégré le convertisseur 1,7 GHz
/ 137 MHz (à droite sur l'image ci-dessous).
C'est un récepteur extrèmement complet, qui
fonctionne depuis pas mal de temps et qui rendra
encore de nombreux services tant que les
satellites transmettront des images pour tout le
monde<
Les circuits imprimés ont une apparence
professionnelle puisque réalisés
professionnellement, car je développais pour l'industrie. |
Ci-contre les antennes actuelles.
Elles ont déjà pas mal d'années, et dureront
encore ! A gauche, deux fois deux éléments en
polarisation circulaire droite pour les
satellites à orbite basse (137 MHz).
A droite, parabole de 1 mètre de diamètre,
avec préamplificateur et source dans un boitier
PVC, dirigé sur les géostationnaires du type
Meteosat. Réception sur 1,7 GHz.
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Les images présentées ici sont
à la hauteur de ce qu'on peut espérer avec l'utilisation
d'un bon matériel de réception, et surtout,
avec les derniers logiciels de traitement d'images. Ces
deux images ont été transmises par le satellite
à orbite basse NOAA17. Les logiciels de
traitement comme "wxtoimg" permettent
non seulement l'enregistrement des images, mais
également le traitement des deux canaux "infrarouge"
et "visible" pour restituer une image
en fausses couleurs criante de réalisme.
Cliquer sur les images pour les visualiser en
grand format La qualité est au rendez-vous !
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Les logiciels actuels permettent
également de coller plusieurs images entre elles.
Ci-contre deux images transmises par Meteosat 7,
et mises bout-à-bout (cliquer pour agrandir).
On peut également créer des animations, pour
montrer l'évolution du temps. On peut faire des
mesures sérieuses de colorimétrie pour les
températures.
Certains logiciels génèrent automatiquement la
cartographie politique et physique, etc...
Les possibilités sont énormes, il suffit de
visiter les sites dédiés... |
Et pour finir ce chapitre, encore
deux images brutes de Meteosat 7. Le Proche
Oriient dans le "visible" et l'Europe
avec l'Afrique du Nord dans l'"infrarouge".
Cliquer pour avoir les images originales. |
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