Cette page n'a pas pour but de
réexpliquer les théories sur les antennes, pour cela il
y a des sites spécialisés, mais plutôt de présenter
des réalisations simples et faciles à expérimenter, et
même d'innover un peu avec des antennes pour espaces
restreints...
Antennes
simples demi-onde:
La plupart du temps, lorsqu'on veut installer une
antenne vite réalisée et facile à mettre en oeuvre, on
choisit une antenne verticale quart d'onde. Les antennes
de ce type, pour avoir un rendement élevé, avaient
toutes besoin d'une excellente prise de terre (ou un
contre-poids sous forme de radians), ce qui n'est pas
toujours évident à réaliser. Je ne saurai que trop
recommander de se documenter sur le rôle de la qualité
du contre-poids d'une antenne. Comme la plupart des
ouvrages n'en parlent jamais ou si peu, ce qui peut
induire en erreur, la plupart des gens racontent un peu n'importe
quoi, forts de ce qu'ils ont lu ou entendu. Par contre
vous trouverez tout ce qu'il faut dans l'excellent
article de Francis Feron F6AWN paru dans Mégahertz
Magazine n° 198 page 75 et suivantes, ainsi que dans l'ouvrage
d'André Ducros F5AD "Les antennes, théorie et
pratique" chapitre IV.3.3 (SRC éditions) . En les
lisant vous comprendrez pourquoi une antenne quart d'onde,
qui pourtant affiche un ROS (rapport d'ondes
stationnaires) de 1:1, et qui fait croire que toute l'énergie
a été rayonnée, ne rayonne en réalité qu'une partie
de l'énergie qui lui est transmise, le reste étant
absorbé par les différentes pertes. Combien de stations
font du QRP sans le savoir ?
Dans ce paragraphe, nous allons voir quelques antennes
filaires, qui bien qu' un peu moins faciles à réaliser
(quoique !), peuvent très bien se passer de contre-poids,
et en plus ne nécessitent aucun coupleur d'antenne. Le
but de ces descriptions est de faire réaliser ces
antennes et d'expérimenter sans préjugés.
La première des antennes est
aussi la plus connue, c'est le dipôle demi-onde
(figure 1). Alimentée en son
centre, en un endroit où le courant est maximum
et la tension minimum, sa résistance de
rayonnement est basse, de l'ordre de 73 ohms (loin
du sol). Ce qui permet d'y raccorder un câble
coaxial de 75 ohms. Sinon un câble de 50 ohms
fera également l'affaire, d'autant plus qu'en
rapprochant l'antenne près du sol la résistance
de rayonnement baisse. Tendue horizontalement à
une demi longueur d'onde au-dessus du sol, elle
rayonne idéalement pour les grandes distances (angle
d'élévation de 30°). Mais souvent on ne peut
que la tendre plus bas, surtout sur les bandes
basses, ce qui élève l'angle de tir et favorise
les courtes et moyennes distances (France, Europe).
Qui peut déjà tendre une antenne à 40 mètres
de haut pour la bande des 80 mètres ? Une des
solutions est de monter l'antenne en "V
inversé". Le centre en hauteur, et les
extrémités à 2 mètres du sol. Mais attention à ne pas toucher
les extrémités. Une forte tension y est
présente et on risque de s'y brûler ! |
|
|
L'antenne suivante (figure 2)
est une variante de la précédente. Elle est
connue sous le nom de "Up and Outer",
souvent décrite dans les revues spécialisées
QRP (émission en petite puissance). L'une des
moitiés du dipôle est tendue verticalement, l'autre
est horizontale et à 60 cm du sol quelle que
soit la longueur d'onde. La qualité du sol a peu
d'influence, comme remarqué lors des essais.
Cette antenne a un léger gain dans le sens du
brin horizontal, il faudra donc en tenir compte
lors de l'installation si on veut favoriser une
certaine direction. D'après les essais cette
antenne a un gain légèrement supérieur au
quart d'onde vertical avec radians, dans la
direction du fil horizontal. En effet, en
enlevant le quart d'onde horizontal et en reliant
l'antenne à ma prise de terre, qui pourtant est
excellente (plus de trente radians enterrés et
une plaque de terre), le niveau mesuré sur un
champ'mètre est légèrement inférieur à celui
de l'antenne originale, dans la direction du fil
horizontal. Le brin vertical pourra être tendu
dans un arbre assez grand, ou alors il est
possible d'utiliser comme support, pour le
portable entre autre, une canne à pêche en
fibre de verre (on en trouve à de bons prix dans
des dimensions allant jusqu'à 9 ou 10 mètres). |
Dimensions pour les deux antennes
ci-dessus, selon la fréquence envisagée, en
tenant compte du facteur de raccourcissement de 0,95. Tableau n° 1
|
Bande (m) |
Fréquence (kHz) |
Longueur (m) |
160 |
1.830 |
77,87 |
80 |
3.650 |
39,05 |
40 |
7.050 |
20,21 |
30 |
10.125 |
14,07 |
20 |
14.175 |
10,05 |
17 |
18.100 |
7,87 |
15 |
21.225 |
6,71 |
12 |
24.900 |
5,72 |
10 |
28.500 |
5,00 |
|
Voyons maintenant l'antenne "Fuchs".
Cette antenne semble pratiquement inconnue dans
le monde des radio-amateurs, pourtant elle était
très répandue avant-guerre. Le brevet
autrichien n° 110357-1927 fût déposé en son
temps par son concepteur OE1JF. A l'époque des
émetteurs à tubes, elle était une antenne demi-onde
en "L" raccordée directement à un
circuit oscillant couplé au circuit final de l'émetteur.
Elle a disparue en même temps que les émetteurs
à tubes. Mais aujourd'hui on utilise une
variante alimentée en basse impédance.
Contrairement au dipôle, l'antenne Fuchs est
alimentée à une extrémité du brin demi-onde,
dans un noeud de courant (ventre de tension, c'est
pour cela qu'on dit qu'elle est alimentée "en
tension"). L'avantage est qu'à cet endroit
les pertes vers le sol sont pratiquement
inexistantes. On peut donc, en portable notamment
, approcher cette extrémité le plus près
possible de l'émetteur (économie de câble
coaxial), et accrocher l'autre extrémité dans
un arbre, le plus haut possible. Un cerf-volant
ou un ballon d'hélium peuvent aussi faire l'affaire,
avis aux amateurs ! L'inconvénient, c'est que l'impédance
à cet endroit est très élevée (ventre de
tension). Il faut donc un transformateur d'impédance.
Attention, je n'ai pas dit un symétriseur ! |
|
La première façon de procéder (figure
3) est de réaliser un transformateur
parallèle à circuit oscillant. Les enroulements,
primaire et secondaire, sont réalisés sur un
tore de fer (plus le diamètre du tore est grand,
plus on peut envoyer de puissance). Le fil est en
cuivre émaillé 0,5mm. On bobine d'abord la
grande self sur tout le pourtour du tore, ensuite
le secondaire par-dessus une extrémité. Pour le
nombre de spires du secondaire, il va de 1 à 4
suivant la bande choisie; il faut essayer en
sachant que pour 80m il est de 4, pour 40m il est
de 3 et pour les bandes supérieures de 1 à 2.
Le condensateur en parallèle est un ajustable de
bonne qualité; plus on envoie de puissance, plus
l'écartement entre les lames devra être
important. Ces condensateurs se récupèrent aux
surplus ou dans les vieux postes. Pour les
valeurs, il faut se reporter au tableau
n° 2 (issu d'un article de DL6YCG dans
la revue "Qrp-Report 2.97"). Le tout
sera placé dans un petit boitier, étanche de
préférence. A une extrémité on raccorde le
brin rayonnant sur une borne-traversée isolée
et à l'autre on raccorde le câble 50 ohms sur
une embase coaxiale. Pour le réglage de l'antenne,
tailler le brin rayonnant à la longueur voulue
suivant la bande (voir tableau n°1),
régler l'émetteur en milieu de bande et ajuster
au minimum lu sur le Ros'mètre en agissant sur
le condensateur ajustable. Il n'y aura plus à
revenir sur le réglage, l'antenne est prète.
Sur le schéma, une des extrémités du circuit
oscillant est relié à la terre, ceci n'est pas
nécessaire. On peut aussi y accrocher un fil de
1 à 2 mètres de long qui fait office de léger
contrepoids (pour que le courant puisse circuler,
sinon c'est le câble coaxial qui fera office de
contre-poids, avec des courants de gaines). Ceci
peut être avantageux lorsque l'antenne est
tendue horizontalement entre un toit et un arbre,
en installation fixe par exemple, la boite d'adaptation
côté toit raccordée au câble coaxial
descendant vers la station. La deuxième façon
de procéder (figure 4), plus
simple, est très facile à réaliser. Une self
bobinée sur un support plastique de diamètre 25mm
et un condensateur ajustable constituent le
circuit d'adaptation. La longueur de l'enroulement
pour les bandes testées est de 45mm. Attention
pourtant, cette variante n'est réservée qu'au
trafic en petite puissance (inférieure à 10
watts), la tension présente aux bornes du
condensateur étant extrèmement élevée.
Préférer un condensateur à très haut
isolement pour des puissances supérieures. Les
valeurs des éléments sont données dans le tableau
n°3. Par manque de temps, je n'ai pu
tester que trois bandes. Le réglage est
identique au modèle précédent. Un dernier mot
concernant l'antenne "Fuchs": le brin
rayonnant peut aussi être un multiple de demi-longueurs
d'onde. Plus il y en aura, plus le rayonnement
sera orienté dans le sens du fil. Avis aux
amateurs de grandes propriétés ! |
Nombre de spires et valeur
moyenne du condensateur ajustable dans la
réalisation du transformateur d'impédance, en
fonction de la bande et des tores pour l'antenne
de la figure 3. Tableau
n° 2
|
Bande (m) |
C (pF) |
L (µH) |
T50-2 |
T80-2 |
T120-2 |
T200-2 |
80 |
200 |
10,3 |
46 |
43 |
30 |
29 |
40 |
100 |
5,2 |
32 |
32 |
22 |
21 |
30 |
100 |
2,5 |
22 |
21 |
15 |
14 |
20 |
50 |
2,6 |
23 |
22 |
15 |
14 |
17 |
50 |
1,54 |
18 |
17 |
12 |
11 |
15 |
50 |
1,15 |
15 |
14 |
10 |
10 |
12 |
50 |
0,85 |
13 |
12 |
9 |
8 |
10 |
50 |
0,64 |
11 |
10 |
8 |
7 |
|
Bande (m) |
C (pF) |
Nbre spires (fil
émaillé 1,2 mm) |
40 |
39 |
32 |
20 |
27 |
19 |
15 |
22 |
14 |
|
Nombre de spires et valeurs du
condensateur (fort isolement) en fonction de la
bande, pour l'antenne de la figure 4. Tableau
n° 3
|
Antenne
Fuchs pour le 40m:
|
Sur la figure 1 et la photo
ci-contre, l'installation de mon antenne demi-onde
pour la bande 40m. Le système d'accord est
installé en haut du grenier, pour être le plus
près possible du brin rayonnant. Le brin
rayonnant est tendu horizontalement entre un
petit mât de 2m, sur le faît du toit, et un
mât de 8m au fond du jardin. Ce brin horizontal
a une longueur de 19 mètres et est relié au
système d'accord par un brin de 2 mètres, ce
qui fait une longueur totale de 21 mètres.
Pour le réglage parfait de l'antenne, j'utilise
un contre-poids accordé de 1 mètre de long (placé
à l'intérieur du grenier), avec self et
condensateur variable en série.
Pour le réglage, il suffit d'émettre à faible
puissance, en milieu de bande, et avec un Ros'mètre
branché à la base du circuit d'accord,
rechercher le meilleur Ros avec CV1 (à ce niveau,
l'antenne est accordée). Puis, avec CV2, affiner
le Ros, l'aiguille des "réfléchis" ne
doit pratiquement plus dévier (à ce niveau tout
est réglé, et le câble coaxial ne rayonnera
pas d'énergie pertubatrice inutilement).
L'avantage de tout ce système chez moi est qu'il
n'y a pas de câble coaxial ni de boite d'accord
à l'extérieur. C'est plus discret et à l'abri
des intempéries. Et cela fonctionne à merveille
! |
Antenne
horizontale bi-bande 80 et 40m:
|
Voici la dernière évolution de l'antenne
présentée ci-dessus: Comme une antenne demi-onde
sur 40m résonne en quart d'onde sur 80m, la
modification de cette antenne en bi-bande
devenait évidente. Il suffit de rajouter un
contre-poids d'un quart d'onde accordé sur la
bande des 80m pour faire résonner l'ensemble sur
cette bande, et transformer l'antenne en dipôle
demi-onde sur 80m.
La longueur nécessaire pour une résonance sur
3650 KHz est, pour du fil de 2,5mm² sous gaine
plastique, de 19,6m. Pour le contre-poids, pas de
problèmes, il sera taillé sur cette longueur.
Pour le brin rayonnant, il y a un problème; en
effet celui-ci fait 21m, et est donc trop long.
Il fera résonner l'ensemble trop bas en
fréquence.
Le remède consiste à placer en série au
point d'alimentation un condensateur de 2000 pF,
ce qui a pour effet de raccourcir électriquement
le brin rayonnant, et donc de ramener la
résonnance à 3650 KHz.
Une commutation par relais, comme décrit sur
le schéma ci-dessous, permettra de
télecommander l'ensemble à partir de la station.
Pour les réglages, pas de difficultés:
commencer par régler l'antenne 40m comme décrit
ci-dessus (antenne Fuchs).
Basculer les relais pour le 80m, et ajuster la
valeur du condensateur C pour avoir le minimum de
ROS sur la portion de bande 80m que vous affectez
le plus.
Nota: si la place ne manque pas, le contre-poids
de 19,6m pourra être tendu à l'extérieur. Si,
comme chez moi, la place manque, le contre-poids
pourra être tendu dans le grenier, en zig-zag s'il
le faut, cela ne pose pas de problèmes.
Le condensateur en série pourra être
avantageusement constitué de plusieurs
condensateurs en parallèle, cela permettra bien
mieux d'ajuster la valeur aux réglages.
|
Antenne
verticale multibandes 30 à 10m:
Pour les bandes
hautes, à partir de 30m jusqu'à la bande des 10m,
voici une antenne verticale accordée par un
coupleur automatique SG-239.
Le brin vertical, constitué d'une canne à
pêche télescopique en fibre de verre, contient
un fil de cuivre de 6m20 de longueur. 3 radians
de 5m17, en étoile, constituent le contre-poids.
L'ensemble s'accorde facilement, avec un ROS
inférieur à 1,5 sur toutes les bandes comprises
entre 10 et 28 MHz. Les résultats en DX sont
très bons, les angles de départ sont
relativement bas. L'ensemble s'accorde aussi sur
7 MHz, mais le rendement est un peu plus faible
sur cette bande, l'antenne étant un peu trop
courte.
Nota: sur la photo de droite, on voit bien les
relais qui commutent le câble coaxial venant de
la station, soit à l'antenne verticale, soit au
coupleur télécommandé de l'antenne filaire 40/80m.
Une self de choc en câble coaxial, pour
minimiser les courants de gaine, est également
visible. J'en place le plus possible, ce qui
garantit des lobes de rayonnement plus ou moins
conformes aux calculs, et non influencés par les
courants de gaine qui font participer la gaine du
coaxial au rayonnement général, en déformants
ces lobes de rayonnement.
Ci-dessous, une vue d'ensemble
des antennes décrites ci-dessus, avec en plus
une antenne colinéaire bibande pour les bandes 2m
et 70cm.
|
Entre-temps la
configuration a changée, et des antennes
directives sur 50, 144 et 432 MHz se sont
ajoutées sur le toit:
Afin d'avoir plus de gain sur la
bande des 144 MHz et un angle d'ouverture
horizontal plus faible la 5 éléments a été
remplacée par une 8 éléments long espacement,
sans la bande des 432 MHz:
L'antenne verticale pour les
bandes hautes est venue prendre place dans le
verger. Elle est télécommandée depuis le shack,
le plan de sol étant constitué d'une trentaine
de radians apériodiques enterrés, en plus d'une
plaque de terre grillagée, elle aussi enterrée:
|
Télécommande
des antennes et antenne active:
Sur le cliché de gauche se
trouvent les commandes à distance des relayages
des antennes
et de la commande du coupleur automatique. Dans
le boitier de commande de l'antenne
active se trouve un convertisseur VLF commutable.
Sur le cliché de droite, on voit l'antenne
active de type Miniwhip (PA0RDT) modifiée,
tout en haut du grenier.
|
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Antennes
particulières, souvent appelées "antennes miracles":
Je mets en
garde les lecteurs sur le fait que ces antennes ne sont
pas révolutionnaires, ni miraculeuses, et qu'elles ne
remplaceront jamais les antennes traditionnelles. Curieux
comme tout radioamateur, j'ai lu beaucoup sur ces
antennes, et j'ai voulu savoir par moi-même ce qu'elles
valaient et quelle était leur position en rendement par
rapport aux antennes traditionnelles.
Il ne faut
surtout pas prendre ces antennes pour référence, ne les
réaliser que si vraiment on ne peut pas installer d'autres
antennes plus traditionnelles. "Mieux vaut une
petite antenne que pas d'antenne du tout !".
Antenne
Isotron pour espaces restreints:
Il n'est pas question ici d'essayer d'expliquer
la théorie de fonctionnement de ce type d'antennes,
mais de présenter une réalisation personnelle
qui fonctionne plus ou moins correctement, d'analyser
les résultats et de donner des explications pour
que chacun puisse facilement réaliser une telle
antenne, avec le minimum de moyens. Depuis
longtemps, je connaissais les antennes à boucle
magnétique, et c'est en voulant me documenter
sur ce type d'antenne que je suis "tombé"
sur le site de F5IXU. Il y a bien sûr la
description d'une antenne de ce type, mais j'y ai
trouvé beaucoup plus intéressant, une antenne
monobande pour espaces réduits qui se règle une
fois pour toutes dans la bande considérée et
qui fonctionne avec un rendement "supposé"
meilleur que la boucle magnétique. On dit que l'efficacité
de cette antenne serait celle d'un dipôle. Avec
les nombreux liens présents sur le site de
Martial, j'ai pu me faire
une idée toute théorique de cette antenne,
idée certainement faussée par l'enthousiasme
optimiste de tous les possesseurs de ce type d'antenne.
C'est pourquoi j'ai voulu en avoir le coeur net,
et réaliser mon propre prototype.
Mon choix s'est porté sur le modèle le plus
simple, celui qui n'a qu'un circuit LC sans
couplage et sans réseau de déphasage (type
antenne EH). Ce sera donc une "Isotron"
(du nom des premières antennes commerciales de
ce type ). On verra plus tard si les réseaux de
déphasage (voir théorie et démonstrations)
apportent quelque chose de plus (le signal n'est-il
pas déjà déphasé dans la self unique de l'Isotron
?).
La bande 10 MHz fût choisie pour plusiseurs
raisons. Elle n'est pas autant affectée par de
grandes et rapides fluctuations de propagation
comme les bandes supérieures, ce qui fausse les
comparaisons. On y contacte pas mal de stations
françaises, et en plus j'ai un dipôle de
comparaison.
La réalisation d'une telle antenne est
extrèmement simple, mais sa mise au point, si
elle est facile lorsqu'on possède un analyseur d'antenne,
est un peu plus laborieuse si on ne possède qu'un
Tos'mètre et un émetteur bridé sur les bandes
amateurs.
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Réalisation de l'antenne.
Il faut un tube PVC gris de diamètre 32 mm et de
1 mètre de long. La self sera réalisée avec du
fil électrique gainé de 2,5 mm carré. Les deux
disques seront découpés dans une tôle d'alu et
font 20 cm de diamètre. On peut remplacer l'alu
par d'autres disques comme les couvercles de
plats pour la cuisine par exemple, les dimensions
n'étant pas très critiques, mais il faut
essayer de conserver le rapport entre diamètre
des disques et leur écartement, qui est de 1.
Les disques seront percés d'un trou de 32 mm et
collés sur des manchons PVC 32/40mm, et enfilés
sur le tube. Les manchons seront maintenus en
place par deux petites vis de blocage. Tout ce
matériel se trouve en grandes surfaces (sauf l'embase
coaxiale), à des prix très modiques.
Je ne détaillerai pas le montage ici, les photos
étant assez explicites pour montrer la
réalisation. Il faut pourtant savoir qu'il est
plus facile de souder un morceau de fil
électrique sur le plot central de l'embase
coaxiale, de faire passer ce fil dans les trous,
de fixer l'embase coaxiale au moyen de vis "grower",
puis de raccorder, par soudure, ce fil au fil de
la self. Le fil de masse, qui est relié au
disque supérieur, est soudé sur une cosse
fixée sur l'embase. Pour rejoindre le disque, il
passe au milieu du tube PVC. Il est avantageux de
bien le faire monter vers le disque par le centre
du tube, pour qu'il ne soit pas trop près de la
self. Pour ce faire, utiliser un petit tube de
plastique ou de carbone (comme il y en a sur les
cerf-volants, on les trouve au rayon modélisme),
qu'on maintient à force au centre du tube PVC
par deux rondelles découpées dans de la mousse.
La réalisation de l'antenne étant terminée, il
va falloir la régler. Pour ce faire, il est
judicieux de l'installer à son endroit
définitif, car l'environnement influe
énormément sur les réglages. |
|
Réglage de l'antenne.
Dans tous les cas, l'appareil de mesure doit
être inséré au plus près de l'antenne,
directement sur la prise coaxiale de l'antenne.
Proscrire tout câble pendant les réglages.
Si on possède un analyseur d'antenne tel que l'Antan ou
le MFJ259, c'est qu'on sait s'en servir, et il
faut ajuster le nombre de spires (de la self d'antenne
et non pas du câble coaxial, hi !) jusqu'à ne
plus avoir de composantes réactives, avec une
résistance de rayonnement entre 30 et 50 ohms,
et ceci au centre de la bande 10 MHz. Avec un
"pont de bruit", même procédure !
Avec un Tos'mètre, si l'émetteur est débridé
(c'est-à-dire qu'il peut émettre sur tout le
spectre des ondes courtes), passer à la
puissance la plus faible, et chercher la
fréquence de résonnance de l'antenne (Tos
minimum). En fonction de cette fréquence
trouvée, corriger en augmentant ou en diminuant
le nombre de spires. On peut ensuite affiner en
déplaçant légèrement le disque supérieur
pour augmenter ou diminuer la capacité inter-disques.
On doit pouvoir régler au minimum de Tos sur le
centre de la bande. Ne plus retoucher, la bande
passante est largement suffisante pour couvrir l'intégralité
de la bande des 10 MHz (par exemple 1,2 au centre,
et 1,4 en extrémité, chez moi).
Pour éviter au câble
coaxial de rayonner, une self de choc pourra
être insérée directement après l'antenne.
Cette self sera idéalement constituée de
quelques tours de câble coaxial (voir photo ci-dessus).Après
le raccordement définitif de la self de choc et
du câble coaxial d'alimentation, on branche l'analyseur
d'antenne à la place de l'émetteur. A ce moment-là,
on pourra constater l'apparition d'une composante
réactive (la fréquence de résonnance ne doit
pas bouger et toujours se trouver à l'intérieur
de la bande considérée). Cette composante
réactive est due à la présence du câble et
fonction de sa longueur, car l'impédance propre
de l'antenne se situe souvent plus près de 30
ohms que de 50 ohms. Cela se traduit par un ROS
plus ou moins élevé, qui risque de réduire la
puissance d'émission (protection interne de l'émetteur).
On insèrera donc avantageusement une boite de
couplage, pour assurer le transfert maximum d'énergie.
Un dernier mot: telle qu'elle est
représentée ici, cette antenne ne convient pas
pour l'extérieur. Les intempéries auraient
raison d'elle et perturberaient les réglages.
Résultats et conclusions.
Après presqu'un an d'utilisation, les résultats
sont sans appel ! Comparée à mon dipôle
monobande non raccourci pour le 10 MHz (démonté
depuis, comme l'antenne Isotron d'ailleurs), l'antenne
Isotron perd en moyenne 2 à 3 points S par
rapport au dipôle sur les stations proches. Sur
les stations situées entre 1500 et 3000 km, la
différence n'est plus que de 1 à 2 points S en
moyenne. Pour les stations situées à plus de
3000 km, les reports sont souvent identiques et
parfois même légèrement en faveur de l'antenne
Isotron. Ceci amène une remarque: j'ai précisé
"en moyenne", car, pouvant commuter
instantanément d'une antenne à l'autre, il
arrivait qu'à des moments la différence était
plus grande et puis, trente secondes plus tard,
il n'y avait plus de différence, ou même les
rapports étaient inversés (surtout à moyenne
distance). Ceci démontre bien la diversité d'espace
de la réception, ce qui a été mis depuis bien
longtemps à profit par les professionnels pour
diminuer le QSB (fading) à la réception, par l'utilisation
simultanée de deux antennes séparées.
J'ai procédé à des mesures de champs sur cette
antenne, et je me suis rendu compte que le
maximum de champ se trouvait, à distance égale,
sur un plan parallèle aux deux disques, passant
par le centre de symétrie des disques. Il n'y
avait pratiquement pas de rayonnement vers le
zénit. Ce qui explique les résultats obtenus
lors des liaisons. En plus, j'ai constaté que le
rayonnement dans le plan horizontal était
maximum quand l'écartement entre les disques
était égal à leur diamètre. Cette antenne
fonctionnerait-elle comme une antenne EH ? Les
champs E (électrique) et H (magnétique)
seraient-ils émis en phase, grâce à un
déphasage correct à la résonnance, simplement
du à la self ? Ce n'est qu'une supposition de ma
part.
Les mesures de champ ont été effectués à
proximité immédiate de l'antenne, et ont
montré un rayonnement initial maximum à 0
degrés d'élévation. Il va de soi que plus l'antenne
sera dégagée du sol, plus le rayonnement
recombiné à plusieurs longueur d'ondes sera
proche de l'horizon. Et inversement, plus l'antenne
sera proche du sol, plus le rayonnement sera
dirigé vers le haut. Comme pour toutes les
antennes, le trafic DX sera favorisé par une
antenne bien dégagée !
Pour l'anecdote, un radioamateur de mes amis,
m'a certifié que ce genre d'antenne ne
fonctionnait pas mieux qu'une antenne normale
très raccourcie. Comme je ne suis pas un grand
théoricien, et que je ne jure que par l'expérimentation,
l'essai fût vite mené. L'antenne Isotron
mesurant 50 cm de haut, je l'ai remplacé par une
tige télescopique de 50 cm avec une self de
compensation à la base, et un plan de masse
constitué d'un radian de 7,5 mètres. Le
rendement ne devait pas dépasser 2 % ! Antenne
accordée, la bande passante n'était que de 10
KHz (déjà un mauvais point). Quand j'ai fait
les essais de comparaison avec mon dipôle, il n'y
avait pas photo. On avait beaucoup de mal à m'entendre
avec l'antenne télescopique, et de mon côté,
la bande était bien silencieuse!
Ma conclusion est que
cette antenne est un bon compromis pour tous les
radioamateurs qui n'ont pas la place pour monter
une antenne plus grande. Jusqu'à présent il n'y
avait que les boucles magnétiques. Mais celles-ci
ont une bande passante extrêmement faible. En
plus une télécommande est nécessaire. L'antenne
Isotron "semble" avoir un rendement un
peu supérieur, et sa bande passante large ne
nécessite plus de retouche. Et pour plus d'efficacité,
vu qu'elle semble rayonner vers l'horizon, il
serait intéressant (pour ceux qui le peuvent) de
la dégager le plus possible, en la protégeant
des intempéries par un recouvrement avec un tube
en fibre de verre, par exemple.
Au risque de me
répéter, j'insiste bien sur le fait que
ce type d'antenne ne remplacera en aucun cas un
dipôle bien dégagé (et à plus forte
raison une beam), mais permet à celui qui n'a
vraiment pas de place, ou qui a des problèmes de
voisinage, de faire des qso avec des reports
raisonnables.
L'antenne Isotron, utilisée pour les
essais sur 30 mètres, a été modifiée
pour la bande des 20 mètres. Les
résultats sont toujours conformes à la
version précédente, et de nombreux QSO
ont pu être effectués avec cette
antenne, toujours placée dans le grenier.
Et pour preuve que
le DX fonctionne bien avec cette antenne...
QSO BLU avec JA1CG le 10.07.04 à 17h17
TU, puis avec 7J2YAF à 17h36 TU,
puissance 100 watts ! Puis plus tard dans
la soirée, la liste s'est allongée avec
JA7NVF, 3V8ST, VE3AT, VE1JX, N4UH, etc...( il faut dire
que c'était pendant le contest "IARU
HF Championship", et que la
performance est surtout à mettre du
côté des stations DX, hyper équipées
pour ce cas. Hors contest, vous ferez
rarement des QSO DX).
La seule modification pour passer de
la version 30 mètres à la version 20
mètres, a été de réduire le nombre de
spires (voir photo ci-contre). Il est
maintenant de 38 spires jointives, avec
le même fil de 2,5mm carré sous gaine
plastique. Cette modification a été
effectuée facilement grâce à l'analyseur
d'antennes ANTAN
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Pour plus de détails sur les antennes pour
espaces restreints, allez jeter un coup d'oeil
sur le site de F5IXU, qui a pas mal bricolé
et expérimenté ces antennes, ainsi que les
cadres magnétiques et les antennes EH. On y
trouve des instructions de montage, ainsi que des
liens sur la théorie et sur la pratique de ce
type d'antennes. Mais
attention à l'enthousiasme souvent exagéré !
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Antenne
multibande type G5IJ:
Etant un peu déçu par mes différentes
déconvenues dans les réalisations d'antennes
multibandes pas trop encombrantes, j'ai pensé
aux antennes dont on vante les mérites dans les
publicités présentes dans de nombreuses revues
radioamateur. Il y a bien le fameux "balun
magnétique", qui n'a rien d'un balun (BALanced-UNbalanced)
puisque c'est un simple transformateur abaisseur
d'impédance, la plupart du temps dans un rapport
de 9 à 1, permettant à des boites de couplage
automatiques de se régler dans une plage
relativement restreinte.
Mais il y aussi ces antennes dont le concepteur
certifie, en prenant bien soin de camoufler sa
réalisation dans un bloc de résine inviolable,
que ce n'est pas un "balun magnétique",
et que le rendement est bien supérieur (sic).
Mais que peut-il y avoir de si secret dans ces
boites ?
Alors dans ma quête, je suis tombé sur un
article paru dans la revue "QRP-Report 2/2003",
et qui décrit l'antenne G5IJ. Curieux, j'ai fait
une recherche sur le Net, et je n'ai trouvé qu'une
seule page parlant de cette antenne.
Ce concept ne semble donc pas très connu.
En fait, l'important n'est pas l'antenne, car le
(ou les) brin (s) rayonnant (s) peuvent être,
comme nous allons le voir, de différents types (avec
des rendements différents), mais le système d'adaptation.
Bien sûr, il peut exister d'autres systèmes d'adaptation
plus ou moins performants, mais celui-ci, après
essais, m'a paru très intéressant, et
relativement efficace. Il n'en reste pas moins un
transformateur d'impédance à deux sorties en
phase.Voici donc la description de cette
antenne, et les résultats de mes différents
essais. Cela peut être une très bonne base de
départ pour bricoler soi-même une antenne
facile à réaliser, pas chère et s'adaptant à
toutes les situations d'espace.
Pour les essais, il est recommandé (mais pas
nécessaire) d'avoir un bon analyseur d'antenne.
L'Antan fera très bien l'affaire.
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Commençons par la réalisation du
transformateur (voir le schéma ci-dessous).
Prendre un tore de fer type T200-2
ou mieux T220-2. D'autres types peuvent
très bien convenir, mais je n'ai pas fait les
essais. Je pense que si on veut vraiment une
antenne large bande, il serait plus judicieux d'utiliser
une tore de ferrite, plus adapté, et de réduire
le nombre de spires de chaque enroulement à
cause de la plus grande perméabilité de la
ferrite. Moins de capacité parasite inter spires
qui limitait la bande passante vers les
fréquences les plus élevées.
On démarre avec les deux enroulements du
secondaire. 5 mètres de
fil de cuivre émaillé de 0,8 ou 1 mm
feront l'affaire. Séparer ce fil en deux parties
et relier ensemble deux extrémités en les
soudant. Torsader légèrement les fils (une
torsade tous les deux à cinq centimètres), puis
bobiner 27 spires sur la totalité du tore (voir
cliché 1). Faire tenir cet enroulement avec de petits rylsans.
L'enroulement primaire est réalisé avec le
câble coaxial d'alimentation. Prendre une
longueur de 5 mètres de RG58.
A 1,2 mètres d'une des extrémités enlever
proprement la gaine plastique sur une longueur de
1,5 cm (cliché 2). Appliquer la partie du câble
dénudée sur le début de l'enroulement
secondaire, et y souder ce début (cliché 3).
Bobiner ensuite ces 1,2 m, dans le même sens que
l'enroulement secondaire, avec le plus de spires
possible. Il est possible d'en placer au moins 13.
Couper le restant, dénuder gaine plastique et
gaine métallique, pour ne laisser subsister que
le conducteur central. Souder celui-ci sur la
gaine dénudée (cliché 4). Attention à ce que
la gaine ne fasse pas de faut-contact à ce
niveau. Elle doit rester "en l'air".
Consolider le tout avec des rylsans (cliché 5).
Votre transformateur est terminé. D'un côté,
il y a les deux fils du secondaire (2 sorties en
phase). De l'autre, le câble coaxial d'alimentation.
Placer le tout dans une boite
étanche. Et il n'y a plus qu'à faire les
essais avec différents types d'antennes. |
Cette antenne est capable de
couvrir, quel que soit le type de brin rayonnant,
et quelle que soit sa longueur, toutes les bandes
amateurs de 1,6 à 30 MHz (si utilisation d'un
tore de ferrite en matériau 43, avec un tore en
fer la bande passante se réduit et il y a trop
de pertes dans le tore). Certaines bandes peuvent
être utilisées sans, mais un coupleur d'antenne
est fortement recommandé.
Mais il va de soi que plus la (ou les) longueur (s)
des brins rayonnants seront grandes, plus faibles
seront les pertes dans le tore et meilleur sera
le rendement sur les bandes basses. |
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L'antenne 2 (cliché 7) est une variante de
la première (Ant2 avec S1 et S2 court-circuités).
20m de fil 1,5mm gainé, enroulés sur un tube
PVC de 2,50 mètres de long et de 35mm de
diamètre. Placée verticalement au-dessus du
toit de ma maison, les constatations ont été
les mêmes que l'antenne précédente, sauf pour
la bande des 80m. Trafic possible sur 40m, 20m et
10m sans boite de couplage. Bons résultas sur 20
et 10m. Moins bons sur 40m, l'antenne étant
relativement courte (physiquement parlant). A
réserver aux bandes supérieures.
Des essais ont été effectués avec une canne à
pêche télescopique (verticale) de 7 mètres de
long, et un fil 1,5mm gainé de 7,50 m de long,
enroulé autour de la canne (cliché 8). Le
rendement s'est amélioré sur 40 m, notament en
DX. Bonne antenne pour les bandes supérieures.L'antenne
3 (Ant3 avec S1 et S2 court-circuités) est une
autre variante raccourcie, avec self au centre et
chapeau capacitif. Non testée.
L'antenne 4 (Ant4) est une longueur de 23
mètres de "twin-leed" 300 ohms. les
deux brins sont alimentés en phase et l'extrémité
est ouverte. L'antenne 5 (Ant5) est identique
sauf que les extrémités sont reliées.
Résultats idem à l'antenne 1, avec peut-être
un meilleur rendement. Comme je n'ai pas pu
comparer en même temps l'antenne 1 aux antennes
4 et 5, c'est difficile à dire. En tous cas, de
tous mes essais, c'est l'antenne qui semble
fonctionner le mieux sur les bandes basses
L'antenne 6 (Ant6) n'a pas été essayée,
mais elle se rapproche d'une antenne française
bien connue du commerce. Deux brins de 7 mètres
de long, légèrement espacés en "V",
avec des selfs intermédiaires. A essayer.
Devrait donner des résultats honorables.
Conclusion: Cette antenne est un bon
compromis, sans plus. Il y a possibilité
de travailler sur certaines bandes sans coupleur,
mais ce dernier est fortement recommandé , car
il permet de ramener le ROS à une valeur
inférieure à 1/1,7, et ce sur la quasi
totalité des bandes amateurs. Idéal pour un
transceiver avec boite de couplage intégrée. D'une
construction facile et pas chère, cette antenne
peut faire l'affaire dans des endroits avec peu
de place, en vacances, en portable, etc... Mais en aucun cas elle ne doit
remplacer une antenne classique, si la place
existe !
En effet, les résultats sont légèrement
inférieurs (en moyenne -6db) à ceux d'un
dipôle monobande ou d'une verticale demi-onde,
et également inférieurs (en moyenne -3db) par
rapport aux mêmes antennes (Ant1 ... 6) avec
boite de couplage à la base de l'antenne, en
remplacement du transformateur d'impédance. Mais
il faut comparer, bien sûr, les avantages et les
inconvénients. Une boite de couplage placée
directement à la base d'une antenne est
difficilement manoeuvrable en permanence, à
moins d'être automatique et étanche, mais là c'est
plus cher ! Et par rapport aux antennes Isotron
et autres boucles magnétiques, me demanderez-vous
? Eh bien, l'antenne G5IJ est supérieure dans
tous les cas !
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Antenne
très large bande (charge résistive plus fil):
Voici maintenant une antenne qui sort un peu
du cadre "sérieux" de cet article (figure
2), mais vu les résultats obtenus, il
fallait la présenter. Contrairement aux antennes
précédentes, celle-ci est multi-bandes, facile
à réaliser, et va certainement faire douter
certains ! Mais elle fonctionne, au moins tout
aussi bien qu'une antenne à "balun magnéto-miracle"
(le terme "balun magnétique", utilisé
dans les publicités, est impropre). Elle peut
donner d'excellents résultats comme elle peut en
décevoir certains. On ne peut pas la comparer à
un dipôle, le gain sera toujours inférieur,
mais elle permet d'établir des liaisons de
secours sur n'importe quelle fréquence dans un
spectre très large. La fréquence la plus basse
à utiliser détermine les dimensions de l'antenne.
La formule est 100 / f (f étant la fréquence la
plus basse, en megahertz, où l'antenne peut
donner des résultats acceptables). Le tableau
n° 1 donne les dimensions suivant les
bandes à couvrir. Le fonctionnement n'a rien de
classique. La bande passante extrèmement large
est due au fait que la résistance de rayonnement
de l'antenne est déterminée en grande partie
par la résistance de 200 ohms, et que les brins
du dipôle ne sont pas résonnants. C'est donc
une antenne apériodique. Pour adapter l'antenne
au câble coaxial, on utilise un transformateur-symétriseur
de rapport 1:4. Celui-ci peut être un balun du
commerce, ou alors réalisé simplement en câble
coaxial, comme expliqué sur la figure
n° 3. J'ai eu personnellement des
résultats variables suivant les bandes. J'ai pu
effectuer des QSO, même en petite puissance (5
watts), mais les reports étaient toujours
inférieurs à mes antennes quart ou demi-onde.
Quelques fois les diférences étaient minimes, d'autres
fois très importantes. La résistance de 200
ohms absorbe une partie de l'énergie envoyée
par l'émetteur. Il faut donc la réaliser en
fonction de la puissance utilisée. Vingt-quatre
résistance de 4700 ohms / 2 watts branchées et
soudées en parallèle (au plus court) feront
très bien l'affaire pour un émetteur de 100
watts. Alors, expérimentez et faites connaître
vos résultats. |
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Bandes couvertes (m) |
Longueur totale (m) |
160
à 40 |
56 |
80
à 20 |
29 |
40
à 10 |
14,5 |
20
à 6 |
7,15 |
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Tableau 1:
longueur totale en mètres du dipôle
apériodique, en fonction des gammes d'onde à
couvrir. |
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